Thèse soutenue

"The church of god amidst the wilderness" : itinéraires missionnaires de la Church missionary Society en Afrique centrale et en Grande-Bretagne 1875 - 1900
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Auteur / Autrice : Maud Michaud
Direction : Neil Davie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 18/11/2013
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Helen Goethals
Examinateurs / Examinatrices : Helen Goethals, Gilles Teulié, Michel Prum

Résumé

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L’étude de cas qui mobilise la majeure partie de ma thèse se penche sur une mission de la Church Missionary Society, société missionnaire anglicane, au Buganda, royaume situé au nord du lac Victoria. La thèse revient d’abord sur les raisons qui ont poussé la CMS à s’établir dans cette région vierge de tout occupant européen, et sur les conditions de cette installation, débutée en 1876. Entre 1876 et 1900, la mission connut de nombreux chamboulements, qui seront traités à la lumière de la correspondance des missionnaires de la CMS sur le terrain, de leurs journaux personnels et productions visuelles : les interactions plus ou moins fructueuses des missionnaires avec les autochtones ; le succès de la mission en termes d’influence religieuse ; le déploiement de nouvelles stations au sein du royaume et dans les royaumes voisins ; l’installation de missionnaires catholiques français dans le royaume à partir de 1879 ; l’arrivée des Britanniques dans la région par le biais de l’Imperial British East Africa Company, et la mise sous protectorat de la région à partir de 1894. Tous ces éléments seront passés au crible, ainsi que la façon dont, en métropole, ils furent l’objet de différentes publications, circulations, et donc réceptions. Les ramifications tant politiques que linguistiques et scientifiques de l’entreprise missionnaire anglicane au Buganda sont au cœur de cette étude. Cette thèse met également au jour les liens tissés entre la mission du Buganda et sa direction en métropole (la maison mère à Londres, les soutiens de la mission en amont, les lecteurs et adhérents de la société, et le lectorat britannique de la presse périodique de façon plus générale). D’autre part, il s’agit également de montrer par le biais de cette étude de cas que l’entreprise missionnaire britannique était intégrée dans un projet plus vaste de réforme et de salut global (et non seulement local) de la Grande-Bretagne et de son empire : pour ce faire, je fais appel aux archives d’une société missionnaire œuvrant en métropole, dans la capitale, la London City Mission. La mise en perspective de ces deux types de sociétés missionnaires pourra alors nous éclairer sur les liens que les Britanniques créaient et imaginaient entre la Grande-Bretagne et son empire, à la lumière des pratiques religieuses et culturelles de ses habitants.