Thèse soutenue

Enregistrement du flux d'impact par les critères rayés lunaires : conséquences pour les datations des surfaces planétaires

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Auteur / Autrice : Bertrand Trey
Direction : Pascal AllemandCatherine Quantin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Planétologie
Date : Soutenance le 18/12/2013
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Physique et Astrophysique de Lyon (1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (Lyon ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Thomas
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Allemand, Catherine Quantin, Stephanie C. Werner
Rapporteurs / Rapporteuses : David Baratoux, François Costard

Mots clés

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Résumé

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Les cratères rayés lunaires sont les structures géologiques les plus récentes de la Lune. Nous avons daté la formation de chaque cratère rayé lunaire à partir de leur taux de cratérisation de moins de 1 km et nous en avons étudié la fréquence. Ce travail a été réalisé grâce aux images haute résolution de la mission Lunar Reconnaissance Orbiter (jusqu'à 50 cm/pixel) qui couvrent 92 cratères rayés. Les cratères rayés lunaires ont des âges allant de 1 Ma à 3,9 Ga couvrant une grande partie de l'histoire lunaire. Mais d'après leur distribution en taille, seuls les cratères rayés plus jeunes que 1 Ga représentent un enregistrement exhaustif de la cratérisation. En utilisant un modèle d'âge impliquant un flux d'impact constant de 2,7 Ga à aujourd'hui, nous montrons que la fréquence des cratères rayés augmenterait de façon régulière sur cette période. Par contre, en utilisant cette fois un flux d'impact décroissant au cours des 2,7 derniers Ga, la fréquence de formation des cratères rayés est plus régulière dans le temps avec deux pics de formations remarquables autour de 500 Ma environ et de 100 Ma. Ces deux pics de formations, peuvent être expliqués par deux évènements collisionnels connus de la ceinture d'astéroïdes (la famille d'astéroïdes Flora et la famille Baptistina).Nous avons également montré que le modèle de chronologie par les impacts, très utilisé pour les surfaces planétaires, a de nombreuses incertitudes lorsqu'il est utilisé pour la datation de surfaces récentes. Notamment, la prise en compte d'un flux d'impact décroissant durant les 2,7 derniers Ga (qui semble plus approprié d'après notre étude) a des conséquences sur les âges attribués aux surfaces récentes étudiées en les vieillissants