Thèse soutenue

Épidémiologie des infections à Clostridium difficile chez les patients hospitalisés dans un centre hospitalo-universitaire
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Auteur / Autrice : Nagham Khanafer
Direction : Philippe Vanhems
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie. Santé publique
Date : Soutenance le 23/09/2013
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive
Jury : Président / Présidente : René Écochard
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Barbut, Christian Rabaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Lepelletier, Xavier Bertrand

Résumé

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Clostridium difficile est responsable de 15 à 25% des cas de diarrhées post-antibiotiques (ATB) et de plus de 95% des cas de colite pseudomembraneuse. Depuis 2003 et suite à l'émergence du clone 027, les ICD sont devenues plus fréquentes et plus sévères. Compte tenu des conséquences, il a été décidé d'explorer en détail et prospectivement cette maladie au Groupement Hospitalier Edouard Herriot L'inclusion des patients a débuté fin février 2011 et devrait s'arrêter fin février 2014. Dans une méta-analyse, nous avons montré que l'ICD communautaire est associée à l'exposition aux mêmes ATB qu'une ICD nosocomiale. Une analyse de la littérature, en utilisant la grille ORION comme outil, nous a permis de synthétiser les connaissances sur la prévention et le contrôle d'ICD en milieu hospitalier. Par la suite sur la base d'une étude rétrospective, le sexe, la CRP et l'exposition aux fluoroquinolones ont été identifiés comme associés à une ICD sévère chez les patients hospitalisés en réanimation. Entre 2011 et 2013, 430 patients ont été inclus dans notre cohorte. L'analyse des données de la prise en charge thérapeutique de 118 cas d'ICD a montré un niveau insuffisant de la connaissance des recommandations actuelles concernant le traitement de cette infection. L'analyse pronostique a montré un taux de mortalité de 19,5% dans les 30 jours qui suivent le diagnostic. L'ICD était indiquée comme une cause principale ou contributive de décès dans quinze cas (65,7% des décédés). Les analyses multivariées ont montré que les facteurs associés au décès sont différents entre les patients avec une ICD et les patients présentant une diarrhée non liée au Clostridium difficile