Thèse soutenue

Les Palmeraies du pays des Id Brahim et des Aït Herbil : un espace en crise du sud ouest marocain

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Auteur / Autrice : Saïd Derouich
Direction : André Humbert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 13/12/2013
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Husson
Examinateurs / Examinatrices : Brahim El Fasskaoui
Rapporteurs / Rapporteuses : Mohamed Aït Hamza, Herbert Popp

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Situé dans le Sud-Ouest du Maroc, au pied du versant sud de l’Anti-Atlas et jusqu’aucoeur du Jbel Bani, le pays d’Id Brahim et d’ Aït Herbil est occupé par une vieille sociétépaysanne berbère sédentaire. Il offre le cas d’un espace oasien pré-saharien en pleinecrise. Les anciennes structures socio-spatiales et économiques fondées sur des systèmesgéographiques archaïques, sont entrées en déséquilibre depuis quelques décennies. Notreproblématique concerne la dégradation et la disparition progressive des systèmes de productionagricole oasiens dans un cadre environnemental aride et davantage agressif.Il s’agit de déterminer l’évolution et les conséquences de cette crise humaine et spatiale.Cette situation est traduite par l’effondrement d’un patrimoine hydraulique original, la khettara,canal souterrain construit pour alimenter la palmeraie, mais également par le vieillissementdes palmiers-dattiers qui sont de moins en moins remplacés par de jeunes plants.La recherche comporte une phase incontournable d’état des lieux effectué par l’observationdes paysages, puis un questionnement complexe découlant de ces observations.Il a fallu en effet questionner la population locale et rassembler les documents qui témoignentde cette situation de crise. Enfin, de nombreux travaux de cartographie et uneétude statistique mettant en relation les divers phénomènes physiques et humains liés àl’écosystème oasien et à son évolution dans le temps et l’espace, ont été réalisés.Les résultats ne sont pas surprenants : les ressources en eau d’irrigation se dégradentrapidement. Certaines familles paysannes se sont trouvées dans l’obligation de changerd’activité ou de quitter leurs villages pour aller vers les villes voisines.La désertification envahit même le bled targa c’est-à-dire le secteur irrigué. On constateaussi un recul massif du nombre des éleveurs. Les maisons traditionnelles tombent enruine les unes après les autres et les nouvelles constructions, sans rapport avec l’architecturevernaculaire, gagnent les derniers espaces cultivés au sein des palmeraies. Se posedonc avec acuité la question de l’avenir de cette région que les hommes abandonnent etqui n’a, à condition de ne pas être totalement désertée, que la perspective d’offrir à un tourismedoux et culturel, la beauté de ses paysages et la richesse de son patrimoine.