Thèse soutenue

Caractéristiques physico-chimiques de l'IgA et anomalies du homing lymphocytaire dans la maladie de Berger

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Ahmed Boumediene
Direction : Michel Cogné
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie, Sciences, Santé
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale biologie-santé - Bio-santé (Limoges ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Limoges. Faculté des sciences et techniques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Renato Costa Monteiro, Christophe Mariat, Stéphane Paul, Marie-Odile Jauberteau-Marchan

Résumé

FR  |  
EN

La néphropathie à dépôts mésangieux à IgA est la forme de glomérulonéphrite la plus répandue dans le monde. Elle est une des causes les plus fréquentes de l'insuffisance rénale terminale. Elle représente un vrai problème de santé publique. Elle est caractérisée par des dépots d'IgA de nature polymérique qui se présentent souvent avec des anomalies de glycosylation. Dans ce travail de thèse, nous nous sommes intéressés à deux aspects qui peuvent nous éclairer sur la pathogénie de cette maladie. Le premier aspect concerne les caractéristiques propres de l'IgA qui peuvent expliquer son instabilité et sa propension à se déposer dans le mésangium. En effet, en partant d'une observation d'une patiente, nous avons conclu que les anomalies de glycosylation ne peuvent à elles seules être responsables des dépôts et des lésions rénales. Nous avons émis une hypothèse selon laquelle la nature acide des CDRs des IgA pourrait être un mécanisme à l'origine de ces dépôts. En étudiant un échantillon plus large d'IgA monoclonales, nous avons conclu que la nature acide des CDRs pourrait favoriser les dépôts d'IgA mais il doit exister d'autres facteurs non encore élucidés qui contribuent eux aussi aux dépôts d'IgA. Dans le second travail, nous avons émis l'hypothèse que des anomalies de homing lymphocytaire pourrait expliquer l'origine des IgA déposés dans le rein (IgA1 de type muqueux : polymériques et souvent hypogalactosylées). Nous avons obtenue des résultats qui suggèrent que les cellules B (essentiellement des B IgA) des sujets atteints de NIgA expriment beaucoup moins de molécules de homing muqueux. Ces cellules B vont probablement être plus nombreuses à résider dans la moelle osseuse ou dans d'autres compartiments systémiques et continuer à produire des IgA1 néphritogènes.