Thèse soutenue

Le rôle des coûts de commerce bilatéraux et de la proximité multilatérale dans la détermination de la spécialisation des pays

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Auteur / Autrice : Elizaveta Archanskaia
Direction : Jacques Le Cacheux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le premier chapitre, coécrit avec Guilaume Daudin, propose une explication du puzzle de la distance. Nous mesurons l'évolution de l'élasticité armingtonienne et établissons qu’elle a augmenté d'au moins 13% entre 1963 et 2009. Or, l’élasticité du commerce à la distance est le produit de cette élasticité et de l’élasticité des coûts de commerce à la distance. Nous en déduisons que la perception de la substituabilité croissante des biens explique l'élasticité non décroissante du commerce à la distance. Le deuxième chapitre établit que les différences de coût des biens intermédiaires contribuent de manière croissante à la détermination de l'avantage comparatif. On montre que l'écart de coût du bien intermédiaire composite pour chaque paire de pays correspond au ratio des indices synthétiques qui mesurent les coûts de commerce payés pour l'accès aux inputs. Comme la part du facteur intermédiaire dans la fonction de production est spécifique au secteur, cet écart devient source d'avantage comparatif. Cet écart explique une part croissante de la variation intersectorielle des exportations: de 3 à 8% entre 1995 et 2009. Nous confirmons l'intuition ricardienne: les différences de savoir-faire technologiques déterminent la spécialisation des pays. Le troisième chapitre exploite la variation dans la structure de l'avantage comparatif des pays émergents et la variation dans leur accès relatif au marché européen en 1996-2007 pour établir que l'élasticité du commerce aux barrières tarifaires en coupe transversale ainsi que la réactivité du commerce à une modification des marges préferentielles sont bien fonction du degré de l'hétérogénéité dans les dotations sectorielles des pays.