Thèse de doctorat en Religions et systèmes de pensée
Sous la direction de Francesco Riccobono et de Philippe Portier.
Soutenue en 2013
à Paris, EPHE en cotutelle avec l'Università degli studi di Napoli Federico II. Di.Pi.S.T. , dans le cadre de École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) .
Le président du jury était Lukas K. Sosoe.
L'objet de la recherche proposée est l'analyse du concept de personne à travers les principaux promoteurs, tels que jacques Maritain. La philosophie de la personne et de la communauté, plus habituellement personnalisme, appartient à un courant de pensée qui est aujourd'hui en cours de réestimation. La difficulté de ce processus, parce qu'il rencontre une certaine résistance propre aux milieux intellectuels, impose a fortiori l'exigence de porter le discours sur la place publique, de manière à attirer l'attention sur les enjeux d'une humanisation des rapports inter-citoyens (intra-cives) et des relations entre société civile et l'État. La méthode d'analyse sera centrée sur le concept de personne étudiée tant comme idée régulatrice que comme concept-clé de l'histoire de la pensée occidentale, redevable d'un double héritage constitué par la tradition philosophique et la tradition théologique issue de la foi en un Dieu révélé. Pour appréhender ce qui émerge actuellement de l'expérience socio-politique et culturelle , je procéderai à l'aide de catégories logico-philosophiques issues des formes de pensée du classicisme, lesquelles fournissent un cadre méthodologique en rapport avec l'exigence de redéfinition des tâches des pouvoirs publics face au développement des procès de «délégitimation » de l'État qui semblent attribuer de compétences normatives directement aux pouvoirs sur nombre aspects «privés» (que l'on pense, par exemple, au phénomène de la «lex mercatoria»). L'enquête sera menée selon deux axes portant sur le discours. L'un, l'axe historique, en partant de l'acceptation moderne du terme d'État, parcourra à rebours et de manière synthétique les étapes de la formation de celui-ci pour arriver à sa redéfinition à la lumière du droit naturel. Cette exigence revêt un caractère urgent à l'époque actuelle où, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'État, le droit positif montre clairement les limites, puisqu'il tend à borner la personne humaine à des espaces restreints, en arrivant à trahir les buts mêmes que l'État s'était fixés : être une structure propre à garantir dans sa forme les libertés fondamentales, tenues pour le patrimoine essentiel de la personne humaine, et circonscrivant et limitant, en retour, le pouvoir ou, à tout le moins, ses abus. L'autre, l'axe systématique, se posera la question du rapport de l'homme, à l'époque contemporaine, avec l'État à démocraties pluralistes, où par pluralisme on entend non pas le relativisme éthique ou des valeurs, mais le pluralisme des idées, des fois, des traditions et des langues, cette racine culturelle du vieux continent désormais «perdue». Le Personnalisme, en tant que philosophie autonome mais fondamentalement pétrie de valeurs chrétiennes, nous apparaît adéquat à récupération du rapport entre l'homme et l'État dans la conscience acquise que la survie de l'homme du XXIe siècle est liée au rôle central de la civilisation européenne a toujours accordé à la personne humaine. Cette focalisation, nous la trouvons tant dans les idées chrétiennes de l'homme crée à l'image et à la ressemblance de Dieu, que dans le concept de la philosophie humanisme de la Renaissance ou dans l'humanisme laïc du siècle des Lumières. La laïcité de l'État et la religiosité de l'homme peuvent coexister justement autour de l'idée de respect des droits humains et de la personne
Person and the right in the thought of Jacques Maritain
The purpose of the proposed research is the analysis of the concept of person through its main promoters, such as Jacques Maritain. The philosophy of the person and the community, more usually known as personalism, belongs to a school of thought which is now being reestimation. The difficulty of this process, because it meets some resistance to own intellectual circles, a fortiori the requirement to wear the discourse in the public square, in order to attract attention to the challenges of humanizing reports inter-citizens (intra-chives) and relations between civil society and the state. The method of analysis will focus on the concept of the person studied both as regulative idea that as a key concept in the history of Western thought owes a double heritage constituted by the philosophical tradition and the theological tradition of the faith after revealed in God. To understand what is emerging from the experience socio-political and cultural life, I will proceed with categories logico-philosophical thought forms classicism, which provide a methodological framework in relation to the requirement of job redesign movements face trial development of "delegitimization" of the State legislation powers directly on many aspects of "private" (one thinks, for example, the phenomenon of "lex mercatoria". The survey will be conducted along two axes on the speech. One of the history axis, starting the modern sense of State, will travel backwards and summarizes the stages of formation of the latte to reach its redefinition in the light of natural law. The requirement is urgent at the present time where both exterior and interior of the state, the positive law clearly shows its limitations, since it tends to limit the human person confined spaces, arriving to betray the very goals that the constitutional state was set: to ensure a proper structure in its fundamental freedoms required for the essential heritage of the human person, and circumscribing and limiting , in return, power or, at least, its abuses. The other axis systematically arise the question of the relation of man to the modern era, with the state pluralistic democracies, pluralism means that by not ethical relativism or values, but pluralism of ideas, time, traditions and languages, the cultural roots of the old continent now "lost". The Personalism as autonomous philosophy but basically steeped in Christian values, seems adequate of the relationship between man and the state in which the consciousness acquired human survival of the XXI century is linked to the central role that European civilization has always placed the human person. This focus, as we find in the Christian idea of man created in the image and likeness of God, the concept of the philosophy Renaissance humanist or secular humanism of the Enlightenment. The secular state and religious rights can coexist just around the idea of human rights and of the person