Thèse soutenue

Entre double contrainte et doubles injonctions : l’engagement en formation continue d’agents pénitentiaires belges : Étude de cas

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Auteur / Autrice : Joël Leroy
Direction : Étienne Bourgeois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation : Formation des adultes
Date : Soutenance le 07/01/2013
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur la formation (Paris ; 2007-2018)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Barbier
Examinateurs / Examinatrices : Étienne Bourgeois, Jean-Marie Barbier, Michel Bonami, France Merhan, Marc Dizier
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Bonami, France Merhan

Résumé

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Le monde « d’aujourd’hui » et ses transformations sociales ou légales impactent naturellement ce « petit monde dans le grand monde » qu’est celui de la prison. Les avancées significatives des dernières décennies, par exemple en matière de droit de l’homme et du détenu ou de culture du respect, s’imposent, petit à petit, aux règles et aux hommes de la pénitentiaire qui les appliquent. Ce faisant, les écarts qui existent depuis toujours entre buts de système et buts de mission, entre sécurité interne et sécurité externe ou entre impératifs de garde et besoins d’accompagnement à la réinsertion des personnes incarcérées, se creusent. Nous avons pu observer comment les tensions sociétales internationales qui sont à l’ordre du jour des prisons belges perfusent du niveau macro (celui de la super structure) au niveau micro (celui de l’individu au travail). Il en résulte, pour les salariés qui les vivent, un profond bouleversement, tant des gestes professionnels que de leur manière de penser le travail. Entre ce qu’ils appellent le strict et le social, les agents pénitentiaires évoquent de profonds malaises professionnels, mais aussi identitaires. Cette thèse, qui suit deux autres de nos travaux sur le champ pénitentiaire francophone belge en réforme, s’interroge sur les rapports qui existent entre ces tensions identitaires et les engagements en formation d’agents qui sont en fonction dans la partie cellulaire (lieu de vie des détenus et lieu de travail de ces salariés). Par cette recherche, qualitative et monographique, après avoir posé la réflexion sur les « pourquoi » des engagements en formation de salariés, en formation professionnelle continue et auto déterminée, nous avons souhaité mieux comprendre si, et comment, l’engagement en formation permet, ou non, à ces salariés de résoudre, au moins temporairement, leurs dilemmes professionnels et identitaires pour soi, mais aussi pour autrui.