Thèse soutenue

De l'emprunt à l'empreinte : les dramaturgies ducharmiennes
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Auteur / Autrice : Claire Jaubert
Direction : Marie-Lyne PiccioneÉlisabeth Nardout-Lafarge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures française, francophones et comparée
Date : Soutenance le 20/12/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 3 en cotutelle avec Université de Montréal
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Martine-Emmanuelle Lapointe
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Lyne Piccione, Élisabeth Nardout-Lafarge, Jean-Pierre Ryngaert, Yannick Resch, Jean-Christophe Delmeule
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine-Emmanuelle Lapointe, Jean-Pierre Ryngaert

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse se penche sur un pan marginal de l’œuvre de Réjean Ducharme, ses textes de théâtre, en s’appuyant sur les archives que l’écrivain a déposées à Bibliothèque et Archives Canada, à Ottawa, en 1986. Le corpus étudié comprend quatre pièces, deux publiées (Ines Pérée et Inat Tendu, publiée en 1976, et HA ha !..., publiée en 1982) et deux inédites – mais jouées – (Le Cid maghané, écrit en 1967, et Le marquis qui perdit, écrit en 1969) et leurs diverses versions.Le théâtre de Réjean Ducharme peut être divisé en deux « phases » scripturaires qui correspondent à des inflexions d’ordre thématique, pragmatique, poétique, générique et génétique, qui permettent de distinguer deux moments. Le premier, celui de la parodie et de la satire, marque l’entrée au théâtre de l’écrivain, d’ailleurs déjà célébré pour ses romans. La manière par laquelle le dramaturge aborde le théâtre québécois dans ses deux premiers textes, dont le sujet reste emprunté à d’autres (la littérature française pour le Cid maghané et l’histoire du Canada pour Le marquis qui perdit), ne fait pas l’unanimité puisque l’on reproche à l’écrivain d’être trop littéraire et trop prévisiblement parodique par ses références à des modèles du genre. Les deux derniers textes témoignent en revanche d’une interrogation et d’une mise à l’épreuve de la théâtralité, relevées par la critique, qui iront jusqu’au rejet du théâtre comme genre.Cette étude du théâtre de Réjean Ducharme éclaire l’usage que celui-ci fait du genre dramatique à la fois en s’astreignant à respecter certains codes et en se jouant de diverses contraintes; en témoigne, par exemple, l’investissement très singulier du paratexte didascalique de ses pièces. En somme, cette thèse de doctorat vise à faire connaître un corpus moins fréquenté de l’œuvre d’un écrivain reconnu par ailleurs et considéré comme un classique de la littérature québécoise contemporaine, alors même qu’il s’emploie, dans chacune de ses créations, à refuser toute norme, règle ou compromis.