Écrire à Alexandrie (1879-1940) : Capital social, appartenances, mémoire
Auteur / Autrice : | Elena Chiti |
Direction : | Ghislaine Alleaume, Emanuela Trevisan-Semi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mondes arabe, musulman et sémitique |
Date : | Soutenance le 09/12/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Università Ca' Foscari Venezia (Venise, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1986-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Ghislaine Alleaume, Emanuela Trevisan-Semi, Frédéric Abécassis, Madīḥaẗ Dūs, Richard Jacquemond, Robin C Ostle, Samah Selim |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est une étude d’histoire culturelle sur les processus de construction des appartenances. Le cadre spatio-temporel de départ est la ville d’Alexandrie entre la fin du XIXe siècle et le premier tiers du XXe. Son statut compliqué d’interface entre plusieurs horizons politico-culturels (ottoman, arabe, européen) en fait un terrain privilégié pour analyser les notions d’étranger, égyptien, ottoman, local, national, cosmopolite comme catégories mouvantes, façonnées par les acteurs. Dans la volonté de faire de l’imaginaire un objet d’histoire, ces catégories sont appréhendées à travers les textes littéraires (en arabe, français, italien, anglais) produits par les acteurs de la vie culturelle alexandrine. Une étude de leurs trajectoires personnelles, des sociabilités qui se nouent (ou pas) dans les milieux littéraires citadins et des critères sur lesquels se font et se défont les réputations littéraires permet de lier la dimension individuelle de ces acteurs à une dimension collective, sociétale. Pour prolonger le débat dans l’actualité, on propose enfin une approche socio-historique de la survie ou de la disparition de ces réputations littéraires au-delà du cadre spatio-temporel de départ. Réfléchir aux milieux dans lesquels une réputation d’auteur construite dans l’ère des empires survit, ou ne survit pas, au passage à l’ère des États-nations, ou à celui de la période coloniale à l’époque des décolonisations, permet d’explorer le champ de la mémoire sur des bases autres que celles de la nostalgie ou de l’idéologie.