Thèse soutenue

"Entre-tenir la montagne" : paysage et ethnogéographie du travail des éleveurs en montagne pyrénéenne : hautes vallées du Gave de Pau, de Campan et d'Oueil-Larboust
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Auteur / Autrice : Dominique Henry
Direction : Jean-Paul MétailiéSerge Briffaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie et aménagement
Date : Soutenance le 27/09/2012
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géographie de l'environnement (Toulouse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marlène Albert-Llorca, Michel Meuret, Martin de La Soudière
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Sacareau, Yves Michelin

Mots clés

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Résumé

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La notion "d'entre-tenir la montagne" est au cœur de cette thèse. Celle-ci tente de montrer comment les éleveurs ont réagi et ont adapté leurs façons de travailler, de penser et d'organiser le territoire pastoral face à la crise sociale et paysagère qui affecte les Pyrénées, en particulier depuis les années 1970. Trois vallées forment le cadre d'une analyse comparée : la vallée d'Oueil-Larboust (31), la valée de Campan (65) et la haute vallée du Gave de Pau (65). Les modalités de "l'entre-tenir la montagne" sont abordées à partir de trois entrées : (1) spatiale à l'échelle des terroirs et de la vallée, (2) une entrée temporelle entre le maintenu et l'abandonné, et (3) une entrée sociale au sens des modes d'organisation collective. la démarche d'ethnogéographie élaborée repose sur la combinaison d'une analyse spatiale in-situ des paysages, d'une analyse diachronique des évolutions paysagères à partir de photo-comparaisons et d'une enquête sociale auprès d'éleveurs pour récolter le témoignage de leurs pratiques et de leurs perceptions.Les principaux résultats montrent que les changements paysagers sont notamment à mettre en lien avec les modifications des pratiques et/ou avec l'existence de projets individuels ou collectifs, dans lesquels la préoccupation paysagère de "l'entre-tenir" est présente de façon de plus en plus explicite. Ce constat apporte un éclairage innovant sur les pratiques de l'agriculture de montagne et sur la place du paysage au sein de celles-ci. Il éclaire la capacité des groupes sociaux à prendre en charge la gestion de leur territoire et ouvre de nouvelles perspectives pour repenser l'avenir des paysages montagnards.