Thèse soutenue

La céramique dans le territoire industriel de Martres-Tolosane depuis le XVIe siècle
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Auteur / Autrice : Stéphane Piques
Direction : Jean-Michel Minovez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 28/09/2012
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : France Amériques Espagne - Sociétés, pouvoirs, acteurs (Toulouse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Daumas, Jean-Marc Olivier
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Marty, Jean Rosen

Mots clés

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Résumé

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Le territoire industriel dont Martres-Tolosane est devenu le centre éponyme a une histoire ancienne. L’origine de la production céramique moderne est italienne et remonte au XVIe siècle. Peut-être attirés par les seigneurs locaux, les premiers potiers qui s’installent à Plagne, village proche de Martres, profitent de la présence de marnes calcaires et de forêts abondantes. Dès 1737, des faïenciers, principalement issus de Nevers, arrivent dans les nouvelles manufactures de faïence de Marignac-Laspeyres, Martres-Tolosane et Terrebasse. Après la Révolution, un « Système Productif et Commercial Localisé » se met en place. La pluri-activité des paysans-ouvriers est au cœur de ce système soutenu par une population en forte croissance et par la modicité des capitaux initiaux nécessaires. Des fermes-ateliers et des petites fabriques se créées sur une vingtaine de communes autour de Martres et commercent jusqu’à l’international. Cette réussite repose aussi sur la politique sociale des élites de Martres qui, en assurant une redistribution des revenus communaux, atténuent les effets de la prolétarisation, maintient des salaires bas et perpétuent la société rurale ancienne. La dépopulation de la seconde moitié du XIXe siècle touche l’activité qui se rétracte et ne résiste qu’en s’adaptant à la demande en faïence traditionnelle. Les faïenciers copient les motifs des centres français réputés, stratégie de niche qui leur permet de fournir en faïence-cadeaux durant le XXe siècle, les principales régions touristiques. En parallèle, la faïence s’ancre dans le territoire et devient un « produit de terroir » que la crise des années 1970 et les changements de mode semblent condamner.