Thèse soutenue

Le cinéma postmoderne espagnol : Icíar Bollaín : réalisme et engagement d’une cinéaste humaniste : la libération de la femme comme dépassement des stigmates sexuels
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Auteur / Autrice : Noureddine Ababou Lyazrhi
Direction : Solange HibbsNancy Berthier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cinéma
Date : Soutenance le 26/09/2012
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse)
Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Thibaudeau, Marie Franco

Mots clés

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Résumé

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Dès ses premiers films, Icíar Bollaín a réussi à démontrer que critique sociale et succès cinématographique ne sont pas incompatibles. Elle y est parvenue principalement grâce à sa capacité à construire ses narrations autour de personnages, de situations et d’ambiances quotidiennes facilement reconnaissables par le public. De ce fait, sa filmographie ouvre un large terrain d’études dans le domaine de l’analyse cinématographique, et dans une perspective sociologique. Néanmoins, il existe un autre niveau d’analyse dans le cinéma d’Icíar Bollaín, auquel nous allons nous intéresser tout particulièrement dans ce travail. C’est ce niveau subtil, moins évident, mais sans aucun doute présent, faisant référence aux conflits et aux tensions tant culturelles, sociales qu’économiques, générées par certaines structures de pouvoir et de domination que la réalisatrice dénonce. Sans nous proposer un genre de cinéma à "thèse" ou strictement documentaire, Iciar Bollaín démonte les mécanismes de ces relations de domination, surtout entre hommes et femmes et nous livre une magnifique réflexion sur la quête identitaire, les identités genrées, le processus de libération et les solidarités tant personnelles que collectives. Pour la réalisatrice, seul le dépassement des stigmates sexuels pourrait mener à des relations solidaires entre les hommes et les femmes, leur permettant de se retrouver vraiment en tant qu’êtres humains. En approfondissant encore, nous pouvons détecter, de la part d’Icíar Bollaín, une critique de l’activité scopique du spectateur et du narcissisme du créateur artistique, rapprochés respectivement de la masculinité et de la féminité. La véritable rencontre entre les deux ne pourra se produire qu’à condition que le spectateur renonce à sa position d’observateur passif et se sente prêt à agir et que l’auteur-metteur en scène fasse le pari du partage plutôt que de l’exhibition de son travail.