Auteur / Autrice : | Mimose Prédelus |
Direction : | Richard Marin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études sur l'Amérique latine |
Date : | Soutenance le 19/06/2012 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : France Amériques Espagne - Sociétés, pouvoirs, acteurs (Toulouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michel Bertrand |
Rapporteurs / Rapporteuses : Guy Martinière, Olivier Compagnon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette étude porte sur le mouvement dit de la « Théologie de la libération » en Haïti. A partir d’une approche historique, elle retrace le parcours du mouvement de 1970 à 2004, en mettant en évidence ses réseaux et ses acteurs.Bien que l’apparition réelle de ce mouvement soit très récente dans la société, son développement a été, néanmoins, fulgurant. Il est perceptible à travers de nombreuses structures de base comme : les Communautés ecclésiales de base, communément appelées TKL (Ti Kominote Legliz), les groupements paysans et les centres de formation. Lieu de conscientisation, de fraternité et de solidarité, ces structures ont joué un rôle très important, dans les années 80, non seulement dans la redynamisation de l’Église catholique mais aussi dans la diffusion de la « Théologie de la libération » en Haïti. Leur force a été démontrée sous la dictature tant par leurs prises de position que par leurs actions qui ont largement contribué à la chute du régime.A leur tête se trouvent des prêtres, issus de milieux sociaux et de Congrégations divers dont la dictature avait contraint un certain nombre à l’exil. Si l’exil a été l’une des sanctions les plus courantes sous la dictature, il ne se révèle pas, néanmoins, la plus efficace puisqu’il a permis le développement, par ces prêtres, d’un puissant courant anti-duvaliériste fortement influencé par la « Théologie de la libération », dont les journaux, les revues et les associations de base seront les principaux vecteurs et qui sera à l’origine du départ de Jean-Claude Duvalier, le 7 février 1986. Sa consécration est marquée par l’élection, en 1990, de Jean-Bertrand Aristide, l’un d’entre eux. Qui sont ces acteurs ? En quoi consiste leur travail ? Quels sont les principaux réseaux impliqués dans ce mouvement ? Existe-t-il une réelle convergence de vues entre les idées de la théologie de la libération et celles défendues par ses acteurs en Haïti ? En quoi les idées de Jean-Bertrand Aristide concordent-elles avec celles de la « Théologie de la libération » ? Sa politique présidentielle s’inscrit-elle, ou non, dans la continuité de la « Théologie de la libération » ? Ce sont les principales questions auxquelles cette étude tentera de répondre.