Thèse soutenue

Le phénomène du fondement : essai sur la philosophie de Michel Henry
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Auteur / Autrice : Francesco Paolo De Sanctis
Direction : Jacob RogozinskiMario Ruggenini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 19/09/2012
Etablissement(s) : Strasbourg en cotutelle avec Università Ca' Foscari Venezia (Venise, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Sébastien Laoureux
Examinateurs / Examinatrices : Gian Luigi Paltrinieri, Giuliano Sansonetti
Rapporteurs / Rapporteuses : László Tengelyi

Résumé

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Dans la pensée contemporaine (tous domaines confondus), le traditionnel problème du fondement a disparu. Et cela à juste titre : les plus importants résultats aujourd’hui ont été obtenus, en effet, sans passer par une hypostase méthodologique que le concept de « fondement » impose à la pensée. La phénoménologie, plus que toute autre approche, semble avoir accompli ce processus ; pour ce faire, cependant, elle a gardé un vocabulaire souvent ambigu ; voire, elle s’est réclamée expressément comme étant au fondement des sciences. Notre travail trouve son point de départ, dans la philosophie d’inspiration phénoménologique de Michel Henry. Elle permet de penser un fondement sans passer par la violence d’un maître-mot, et simultanément sans passer par le dogme d’une théorie où le fondement porterait à une réaffirmation des dualismes, lui-même hypostasié (comme « être » par exemple). Pour Henry, le fondement, comme ce qui est sans condition, est l’apparaître de quelque chose. À son tour, il se dit comme une condition absolue de tout ce qui se manifeste, comme une force de manifestation de l’être. Mais le chemin vers un fondement s’avère difficile, puisqu’il n’existe pas de thématisation de ce concept chez Henry, ni de possibilité de « concept » de fondement dans le « dire le phénomène », dans un langage qui doit, pour se dire fondamental, exprimer l’immédiateté de la manifestation en tant que telle, une manifestation qui se dise elle-même sans avoir recours à une référence externe. Peu importe la manière, le fondement doit lui-même bâtir sa propre problématique. Le phénomène du fondement représente, à travers un parcours aux limites de la philosophie, à la fois théorétique, empirico-transcendantale et expérimental, la tentative de penser le fondement comme ce qui se manifeste et, sans médiation, manifeste une altérité finalement comprise à partir d’une immanence irréductible.