Thèse soutenue

« He don’t belong », la communauté impossible : les paradoxes de l'écriture dans l'oeuvre théâtrale de Eugène O'Neill

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Auteur / Autrice : Gwenola Le Bastard
Direction : Benoît Tadié
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 08/12/2012
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Jury : Président / Présidente : Marie-Christine Lemardeley
Examinateurs / Examinatrices : Robert M. Dowling, Anthony Larson
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Christine Lemardeley, Élisabeth Angel-Perez

Mots clés

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Résumé

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L’oeuvre de Eugene O’Neill est souvent considérée de manière parcellaire : si la critique s’accorde sur la place canonique d’O’Neill dans le théâtre américain, c’est qu’elle choisit généralement d’occulter l’oeuvre de jeunesse. Cette thèse vise à reconstruire le lien entre les pièces et les différents contextes qui se succèdent au cours de sa carrière pour mettre en évidence une esthétique du paradoxe, nourrie par des aspirations communautaires insatisfaites. Il s’agit non pas de conclure à la supériorité de l’oeuvre tardive, mais de redonner sa place à l’oeuvre de jeunesse, comme la matrice de l’écriture. La quête d’un sentiment d’appartenance parcourt l’oeuvre dans laquelle s’exerce la tension entre scène d’avant-garde et scène commerciale, démarche individuelle et démarche collective. Le théâtre d’O’Neill est difficile à appréhender dans sa globalité tant les pièces sont irrégulières et hétérogènes. L’oeuvre est cependant tendue vers une même quête : la quête d’appartenance qui transparaît aussi bien dans le contexte de production que dans l’écriture des pièces. C’est en envisageant les pièces comme un ensemble unifié autour de la recherche impossible d’une communauté que se dessine une nouvelle lecture de l’oeuvre théâtrale : les paradoxes de l’écriture donnent à voir les capacités de l’oeuvre à produire sa propre ambiguïté et sa propre richesse