Thèse soutenue

Édition commentée du Secret des Secrets du Pseudo- Aristote

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Auteur / Autrice : Denis Lorée
Direction : Denis Hüe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française. Littérature et langue médiévales
Date : Soutenance le 22/10/2012
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Jury : Président / Présidente : Chantal Connochie-Bourgne
Examinateurs / Examinatrices : Christine Ferlampin-Acher
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Ducos, Catherine Gaullier-Bougassas

Résumé

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Le Secret des Secrets est l’un des textes les plus diffusés à la fin du Moyen Âge. On propose l’édition et le commentaire de la version diffusée au XVe siècle à partir des vingt-quatre manuscrits conservés. Le premier volume offre, outre le texte original, une présentation de son histoire, l’étude justifiant le choix d’un manuscrit de base, suivie des outils habituels : étude de la langue, glossaire et index des noms propres.Le deuxième volume présente des notes et des éclaircissements : comparaisons avec les versions antérieures du Secret des Secrets, éclaircissements sur des domaines de la pensée médiévale, précisions sur des références explicites ou cachées.Le troisième volume commente l’oeuvre. Une approche du substantif « secret » cerne l’importance de cette notion paradoxale, à la fois parole et mutisme, à l’intérieur d’une oeuvre qui met en avant son hermétisme pour être mieux diffusée. L’aspect publicitaire du titre du traité apparaît comme une raison de son succès. Le Secret des Secrets fait écho à un corpus de textes antérieurs et invite à suggérer la catégorie de « littérature des secrets », dans laquelle le traité pseudo-aristotélicien cherche à apparaître comme le texte hermétique par excellence. Les secrets qu’il livre, évanescents et incomplets, sont dépassés par la promesse d’une toute-puissance. L’étude de l’énonciation vise enfin à résoudre le paradoxe du secret qui doit être transmis tout en restant caché. Elle fait apparaître des choix de traduction significatifs par rapport aux versions latines et arabes antérieures : un glissement s’opère visant à faire émerger un lecteur plus autonome et moins princier.