Thèse soutenue

Liaison halogène et ingénierie cristalline dans les conducteurs moléculaires

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Auteur / Autrice : Julien Lieffrig
Direction : Marc Fourmigué
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière (Rennes ; 1996-2016)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Tout au long de cette thèse, nous nous sommes intéressés au développement de nouveaux matériaux conducteurs moléculaires au travers du contrôle de leurs structures, en tirant avantage de deux outils structurants différents, la liaison halogène d'une part, la chiralité d'autre part. Nous nous sommes particulièrement focalisés sur la liaison halogène comme outil d'ingénierie cristalline. Grâce à sa force et son extrême directionalité, la liaison halogène joue un rôle prédominant dans l’organisation cristalline de molécules iodées. Ainsi, dans un premier temps, nous avons utilisé cette interaction intermoléculaire afin d’obtenir des réseaux anioniques, supramoléculaires, auto-assemblés avec des molécules portant 3 ou 4 atomes d'iode, planes ou tétraédriques, conduisant ainsi à des réseaux bi- ou tridimensionnels, parfois interpénétrés, avec une grande variété de cations ammoniums. Des phases cubiques associant ces molécules iodées de symétrie 3, des anions halogénures et des radicaux cations de tétrathiafulvalène ont pu être isolées. Dans un deuxième temps, nous avons mis en œuvre la liaison halogène comme outil de contrôle de la stœchiométrie et du degré de transfert de charge de complexes donneur-accepteur (DA) entre des TTF iodés (D) et des accepteurs (A) comme TCNQFn (n = 0–2,4). Nous avons démontré que, de part sa nature électrostatique, la liaison halogène permet de moduler la charge d'un complexe DA, neutre à température ambiante, devenant ionique à plus basse température. L'activation de la liaison halogène C–I•••N lors de l'oxydation des TTF iodés est mise en parallèle avec celle de liaisons hydrogène de type C–H•••N également observées dans ces complexes.