Thèse soutenue

Les logiques décisionnelles du marquage territorial : une analyse par la cartographie cognitive appliquée au cas de "Produit en Bretagne"

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sylvie Foutrel
Direction : Philippe Robert-Demontrond
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Résumé

FR  |  
EN

Face à un environnement économique de plus en plus complexe et internationalisé, caractérisé par une succession de crises – financière, énergétique, sanitaire – un grand nombre d’acteurs redécouvrent aujourd’hui l’importance de la dimension locale dans les échanges marchands. La mondialisation donne, en effet, lieu à la confrontation de deux phénomènes, en apparence conflictuels : d’une part une globalisation et homogénéisation des marchés et, d’autre part, l’affirmation et l’attachement des individus à des valeurs identitaires « minoritaires ». De fait, on assiste aujourd’hui à l’arrivée d’un grand nombre de marques dites « territoriales ». L’essor récent de ces marques pose plusieurs questions : pour quelles raisons les entreprises affichent-elles leur origine territoriale ? N’y a t-il pas un risque d’enfermement ? Comment des acteurs très différents peuvent-ils cohabiter ensemble ? La thèse vise à mieux comprendre comment les décideurs intègrent la dimension territoriale dans la gestion de leur entreprise et a pour terrain de recherche « Produit en Bretagne ». Elle s’intéresse, en particulier, aux significations de ce marquage auprès de 28 dirigeants d’entreprises membres de cette association et appartenant à trois types d’acteurs : décideurs GMS, dirigeants d’entreprise à sensibilité agroalimentaire, décideurs du secteur des services et de la culture. L’utilisation de la cartographie cognitive permet de décrypter les logiques décisionnelles des acteurs justifiant le choix d’un marquage régional. L’approche retenue vise à mettre en relief une vision collective à travers la réalisation d’un index thématique et la construction de cartes d’éléments d’union, basées sur des éléments ayant la double propriété d’être partagés et d’être présents au sein d’une boucle cognitive. Il ressort de l’étude menée que les dimensions sociocognitives de ce marquage territorial vont bien au-delà du simple effet « made in ». Ce marquage s’articule autour de trois concepts centraux (éléments d’union et présence dans une boucle): l’emploi, la solidarité et la marque, et autour de cinq concepts plus périphériques : la région, la promotion, la notion d’opération, l’économie et le réseau. Ces résultats sont mis sous l’éclairage parallèle d’une typologie d’entrepreneurs et d’une organisation tripartite des acteurs autour de l’emploi. La recherche s’ouvre sur deux perspectives : placer le marquage territorial dans le registre des référentiels sociétaux et envisager le levier patrimonial comme élément clé des logiques décisionnelles et comme source d’efficacité stratégique