Auteur / Autrice : | Raphaëlle Maylis Gazave |
Direction : | Ségolène Le Men |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Cette thèse examine la réception de la sculpture de la Renaissance dans l’Europe du XIXe siècle, afin de déterminer quels enjeux sous-tendent sa fortune critique et artistique. L'histoire de la sculpture française du XIXe siècle est ainsi étudiée en regard de l’historiographie européenne de la statuaire Renaissance depuis 1805, date de la redécouverte du manuscrit original de la Vita de Cellini, jusqu’à l’exposition publique, en 1889, du Monument aux Bourgeois de Calais d’Auguste Rodin. L’intérêt pour la sculpture de la Renaissance s’éveille dans une Europe scindée entre permanence du modèle classique et affirmation du romantisme. La statuaire de la Renaissance est perçue comme le reflet d’un Age d’or que l’on voudrait revivre. En peinture comme en sculpture, la création artistique se fait le miroir de cette construction du mythe de la Renaissance. Michel-Ange devient une figure exemplaire de l’art; Jean Goujon est son contre-modèle français (I). Dans la seconde moitié du siècle, cet engouement européen pour la statuaire Renaissance est régit par des questions nationales. La sculpture des XVe et XVIe siècles est au centre d’un transfert culturel entre l’Italie et l’Allemagne. Vouées au culte de l’art gothique, la France et l’Angleterre montrent des réticences à célébrer la Renaissance italienne. Parallèlement, le développement de l’historicisme néo-renaissant dans la statuaire française aboutit d’une part au néo-style de Paul Dubois, d’autre part au renouvellement formel de Rodin (II).