Thèse de doctorat en Sciences du langage - Dictatique des langues étrangères
Sous la direction de Pierre Martinez.
Soutenue en 2012
à Paris 8 .
La mobilité académique entre la Corée du Sud et la France et la place du français dans l’enseignement supérieur nous incitent à réfléchir sur les perspectives d’un dispositif d’échanges mis en place en 2007 entre deux universités, dans le cadre d’une formation linguistique en Français Langue Etrangère (FLE). La recherche prend ancrage dans le démarrage du dispositif et procède à une observation comparative de deux groupes d’apprenants coréens, soit les productions de trente étudiants de troisième année – un groupe expérimental qui part à Paris VIII en France et un groupe témoin qui reste à l’Université Hanyang en Corée du Sud pendant le même temps d’apprentissage. Les analyses statistiques montrent que le groupe expérimental a renforcé son apprentissage en très peu de temps pendant son séjour en France. Les étudiants ont entrepris une démarche autonome interculturelle qui leur a permis d’enrichir leur capital langagier par une prise de distance des stéréotypes et des stratégies affectives qui conditionnent leur communication. Si l’analyse que nous présentons révèle le caractère dynamique de l’apprentissage en mobilité, il reste à savoir si les acquis socioculturels dont a bénéficié le groupe parti en France sont inscrits de façon temporaire ou définitive. En d’autres termes, la progression enregistrée par ces étudiants se confirmera-t-elle dans le temps ou bien s’adaptera-t-elle à nouveau au modèle et aux pratiques de classe en situation ? Ces questions qui soulèvent le problème de l’avant et de l’après dispositif conduisent à se demander comment entretenir les acquis de la mobilité.
Engineering bilingual and didactic and cultural outlooks : a program of university exchanges betwen South Korea and France
The academic mobility between South Korea and France and the place of the French language in Higher Education lead us to study the outlooks of an exchange programme implemented in 2007 between two universities within the scope of training in linguistics for French as a Foreign Language (FFL). This research is based on the start of the programme and carries out a comparative study between two groups of Korean learners, i. E. The work of thirty third-year students – an experimental group which goes to Paris VIII in France and a control group which stays at the University of Hanyang in Korea during the same period of training. The analysis of statistics shows that the experimental group increased its language knowledge very rapidly during its stay in France. Students have independently taken intercultural steps enabling them to enrich their linguistic capital by taking away the stereotypes and emotional strategies that shape their communication. If the analysis we present reveals the dynamic nature of learning in mobility, it remains to be seen whether the socio-cultural gains enjoyed by the group that visited France are temporary or permanent. In other words, will time confirm progress made by the students or will they go back to the model and practices of classroom situations? These questions raise the issue of the “before” and the “after” of the trip and lead to the question of how to maintain the gains of mobility.