Erri de Luca. De la traduction à l’écriture
Auteur / Autrice : | Elise Montel-Hurlin |
Direction : | Pérette-Cécile Buffaria |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature italiennes |
Date : | Soutenance le 06/10/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Littérature et Culture Italiennes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Bonnet |
Examinateurs / Examinatrices : Pérette-Cécile Buffaria, Piero Floriani, Pier Giorgio Borbone, François Lecercle, Antonio Saccone |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ancien activiste d’extrême gauche, ouvrier, alpiniste, Erri De Luca (1950-) est un écrivain « non-croyant » hanté par le texte biblique. Refusant toute autorité (qu’elle soit étatique, divine ou littéraire), il s’inscrit « contre » tous, dans un « à-côté », dans un hors norme traductif et exégétique biblique qui est pourtant norme de l’herméneutique rabbinique. Notre travail s’attache à montrer comment De Luca propose à un lecteur protéiforme une mise en scène des modalités d’une lecture qui s’écrit. Dans une écriture du non-dit, l’auteur s’inspire de sa lecture, de sa traduction et de son commentaire du texte biblique pour mieux questionner les genres. Il crée ainsi, dans une œuvre babélienne où les origines sont horizon, dans une zone mouvante qui échappe à toute catégorisation, un « entre-deux ». Sa position scripturale est duale, entre culture innée (d’origine chrétienne) et culture inventée (d’origine juive). Sa re-traduction n’est pas écriture seconde ou sous-écriture ; elle naît comme écriture. Décontextualisant, littérarisant, resémantisant la méthode exégétique rabbinique du midrash, De Luca propose une forme de réception personnelle du texte fondateur : il lorgne dans les interstices du texte biblique afin de lui conférer une « autre possibilité ».