Bien assailly, bien deffendu : le Genre du débat dans la littérature française de la fin du Moyen Âge
Auteur / Autrice : | Laetitia Tabard |
Direction : | Jacqueline Cerquiglini-Toulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études médiévales |
Date : | Soutenance le 10/03/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Etudes et édition de textes médiévaux (Paris ; 2008-....) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Boutet |
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Cerquiglini-Toulet, Sylvie Lefèvre, Gabriella Parussa, Jean-Jacques Vincensini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette étude vise à définir le débat comme un genre, qui se constituerait à la fin du quatorzième siècle dans le sillage des jugements de Guillaume de Machaut. Une approche chronologique du corpus met en valeur la manière dont le débat se détache dans l’ensemble composite de la littérature de dispute : il développe une structure qui lui est propre, fondée sur un dialogue conflictuel s’achevant par un appel au jugement du lecteur, qui laisse en suspens la question. Il s’inscrit dès lors dans des pratiques ludiques qui lui donnent sens, et qui parodient la dialectique et la rhétorique pour faire émerger une parole individuelle, en prise avec un public : dialogue à décrypter entre des êtres ambivalents, où l’auteur-narrateur se fait personnage et abdique son autorité, le genre appelle une diction, voire une mise en scène. Le débat entretient donc un rapport étroit avec l’évolution de la lyrique courtoise vers une forme de poésie morale, qui fait vaciller les catégories de pensée grâce au jeu du dialogue et à la possibilité de lectures multiples. Il met en avant une forme de savoir qui se constitue dans un rapport personnel du lecteur au texte, tout en conservant la musique de la parole vivante et la richesse dramatique du jeu.