Descartes et l’éloquence de la vérité. Les héritages jésuite et humaniste
Auteur / Autrice : | Shizuka Kubota |
Direction : | Gérard Ferreyrolles |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance le 20/02/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CELLF 17e-18e (1967-2013) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Bury |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Ferreyrolles, Hirotsugu Yamajo, Béatrice Guion |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La philosophie de Descartes est-elle « une philosophie sans rhétorique »? L’on s’attendrait à ce que le principe de l’évidence qui requiert une transparence totale des idées refuse catégoriquement tout recours à l’art rhétorique fondé sur le vraisemblable et réputé faire obstacle à la vérité nue. Cependant, et malgré ses prises de position, Descartes, ancien élève des jésuites, ne renie pas l’héritage des litterae anciennes. Il s’agit de l’héritage rhétorique des humanistes de la Renaissance dans lequel les Pères jésuites ont considérablement puisé : la formation linguistique de Descartes est allée de pair avec un amour de l’éloquence dans son adolescence. Mais cette éloquence, originairement déployée dans un style d’apparat mu par l’enthousiasme, ne va pas chez le Descartes de l’âge mûr sans être guidée par le souci éthique de ne pas trahir la vérité. Derrière un voile transparent propre à transmettre cette vérité intacte, le philosophe tente à la fois de scruter son for intérieur et de s’insinuer discrètement dans l’esprit d’autrui. La rhétorique est ainsi un moyen indispensable pour donner corps au dialogue de la pensée et de l’écriture cartésiennes.