Autoritarisme et démocratie. La notion " d'appui à la démocratie" dans les sondages d'opinion. Le cas du Guatemala
Auteur / Autrice : | Charles-André Goulet |
Direction : | Georges Couffignal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 13/04/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques |
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean Leca |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Couffignal, Jean Leca, Manuel Alcántara, Bruno Cautrès, Olivier Dabène, Nonna Mayer |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur l’opinion publique et la démocratie. Elle s’intéresse particulièrement aux Guatémaltèques et à leur faible propension à appuyer la démocratie et certains des principes associés à celle-ci. Entre des explications qui associent ce comportement à un artéfact et à une culture autoritaire, des éléments contextuels et d’importantes nuances prévalent. Ce travail montre qu’il est nécessaire de traiter l’appui à la démocratie comme un objet multiface et malléable. En puisant dans les théories des perspectives et des bifurcations, un instrument d’analyse est élaboré sous le libellé de « temps court de l’appui à la démocratie ». Ce dernier nous permet de comprendre pourquoi, en période de crise politique, les points de vue sur la démocratie sont susceptibles d’évoluer. Sensibles aux circonstances extraordinaires, les opinions peuvent aussi, dans des périodes plus calmes, connaître une certaine stabilité. Les théories de l’ambivalence permettent d’élaborer un deuxième instrument, le « temps long de l’appui à la démocratie », qui aide à expliquer pourquoi les sondés offrent souvent des réponses « contradictoires » en matière de droits et de libertés. Aussi ambivalents que les autres Centraméricains, les Guatémaltèques se démarquent cependant par une forte tendance à esquiver les questions de sondage, à s’opposer aux droits des gens qui critiquent le gouvernement et à évaluer négativement le travail des institutions. Ces caractéristiques mettent en lumière des tensions entre les demandes et l’évaluation de l’offre en démocratie que font les citoyens. Cette thèse débute en étudiant les dimensions de la culture politique guatémaltèque et en proposant une typologie des indicateurs employés dans les grandes enquêtes internationales.