Thèse soutenue

William Randolph Hearst. Un magnat de la presse en politique (1887-1907)

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Auteur / Autrice : Emilie Lhoste
Direction : Serge Ricard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 02/04/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris)
Jury : Président / Présidente : James Cohen
Examinateurs / Examinatrices : Serge Ricard, James Cohen, Jean-Paul Gabilliet, Bernard Genton, Mario Menéndez

Résumé

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Lorsque William Randolph Hearst prit les rênes, en 1887, d’un petit quotidien sans envergure, personne ne fit grand cas de ce jeune nanti admiratif du travail de Joseph Pulitzer. Vingt ans plus tard, W. R. Hearst était à la tête d’un empire médiatique considérable et d’un pouvoir politique incontestable. Dans cet intervalle, les États-Unis, la presse, et William Randolph Hearst connurent des destins liés. Les États-Unis, d’abord, entrèrent de plain-pied dans ce qui allait devenir le siècle américain, avec leur puissance économique industrielle, et un statut de puissance coloniale acquis à la faveur de la guerre hispano-américaine en 1898. La presse, quant à elle, connut des bouleversements majeurs et une vigueur sans cesse alimentée par toujours plus de modernité. Hearst, enfin, construisit un parcours atypique, au point de rencontre entre médias et politique, couronné d’immenses succès comme de cuisantes défaites. Divertissant pour les uns ou effrayant pour les autres, il n’en porta pas moins les espoirs d’une frange encore silencieuse de la population, et fit de sa vie publique une histoire à rebondissements, non sans rapport avec le journalisme "jaune" qu’il érigea en éthique et en arme politique, malgré les critiques. Au-delà de la fascination, de la caricature, ou du jugement sans concession, le parcours médiatico-politique de Hearst mérite un réexamen qui prend en compte les transformations profondes de la société américaine. Sans le concours opportun de ces dernières, sa trajectoire n’aurait pas le même impact en tant que part significative, si ce n’est, sur bien des aspects, emblématique, du destin tumultueux de la nation américaine entre XIXe et XXe siècles.