Thèse de doctorat en Histoire de l'art
Sous la direction de Michel Poivert.
Soutenue en 2012
à Paris 1 .
Cette étude analyse les évolutions pratiques et institutionnelles de la photographie d'art aux États-Unis, depuis l'ouverture de la Julien Levy Gallery (1931) jusqu'à la nomination de Steichen à la direction du Département de photographie du MoMA (NY, 1947). Elles permettent d'observer l'existence de conceptions multiples de la modernité photographique qui révèlent, tant dans leurs aspects formels que théoriques, des compréhensions diverses du rôle social du photographe dans une société en crise, en dehors de la pratique documentaire engagée. Si cette période est marquée par une prédilection pour l'approche photographique non manipulée (straight photography), on observe néanmoins une richesse d'expérimentations, qui démontrent l'influence des avant-gardes européennes. Le premier chapitre est consacré aux phénomènes de récupération ou de rejet de ces courants et du Pictorialisme par J. Levy, B. Newhall, A. Adams et A. H. Barr Jr. , avant la création du Département de photographie du MoMA (1931-1937). Le second traite du basculement du concept d' « art» photographique vers ceux de communication visuelle et de créativité populaire (\937-1947), d'abord à l'appui d'une analyse de l'art publicitaire au New Bauhaus de Chicago et au sein de la direction artistique de la Container Corporation of America, puis au moyen d'une étude des politiques d'exposition de B. Et N. Newhall et A. Adams au MoMA. Le dernier chapitre (1931 - 1 947) est consacré à un ensemble de propositions critiques de la modernité et résistant à l'approche artistique straight promue pendant les premières années de son institutionnalisation (W. Mortensen, W. Connell, B. Morgan, C. 1. Laughlin, F. Sommer, E. Weston).
A heterogenous modernism : institutional and esthetic identities of the art of photography in the United States (1931-1947)
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