Thèse soutenue

Contribution de l'archéologie à la réflexion sur le partage entre nature et culture et mise en perspective des stratégies de gestion de la "biodiversité" : analyse de quelques interactions de l'espèce humaine avec d'autres espèces animales sur la très longue durée

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Auteur / Autrice : Alexandra Liarsou
Direction : Joëlle Burnouf
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Marinval, Claude Guintard
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Beck, Jean-Pierre Berton

Résumé

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L'analyse archéologique et historique des dynamiques d'évolution des relations socioéconorniques et écologiques entre les sociétés humaines et les autres espèces animales permet de questionner les plans d'action de l'écologie politique, les définitions de la faune et la place attribuée à l'homme qui les soutiennent, ainsi que les méthodes et problématiques récentes des disciplines (Sciences de la Vie/Terre) liées à l'entretien écologique et à la conservation de la « biodiversité ». La très longue durée permet d'envisager la complexité systémique des interactions matérielles entre les espèces et leurs implications sur la physionomie des « paysages », des populations animales, des pratiques et conceptions des sociétés humaines. Ce travail amorce une mise en perspective des conditions d'émergence du dualisme épistémologique entre nature et culture en Occident; il en questionne l'objectivité par le décalage introduit avec les représentations et comportements des sociétés passées ; il en questionne le degré de validité au regard de la crise actuellement manifestée dans nos sociétés sous l'angle de la contradiction entre « environnement» et systèmes économiques, que le modèle de développement durable ne parvient pas à résorber. Notre approche transversale, à l'interface de champs disciplinaires appartenant aux sciences humaines et de l'univers, opère une réflexion sur les représentations et pratiques sociales de la « nature », tout en favorisant une recherche à caractère opérationnel s'intégrant dans des «stratégies de gestion des ressources» plus adéquates car moins partielles.