Thèse soutenue

Gage et nantissement face au crédit

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Auteur / Autrice : Matthieu Bottin
Direction : Pierre Collomb
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les réflexions autour des sûretés, et principalement celles issues de l'Ordonnance du 23 mars 2006,ont largement contribué à mettre un terme au double phénomène d'éclatement et de confusion qui règne dans la matière du gage et du nantissement. Pourtant, ces avancées ne suffisent pas à instaurer une unité et un ordre dans un domaine qui a de fortes conséquences en matière de crédit. Dès lors, c'est en replaçant le gage et le nantissement dans leur perspective essentielle, le crédit, que l'on peut surmonter ces difficultés : l'unité peut être perçue dans son éclatement et l'ordre peut se trouver dans sa confusion. D'un côté, l'unité dans le gage et le nantissement apparaît lorsque les mécanismes et les concepts contenus dans ces deux sûretés sont recentrés autour des deux composantes essentielles aux sûretés réelles : la chose et la sécurité. Ces deux éléments, la chose et la sécurité, éclairent le gage et le nantissement, et permettent de clarifier leur nature respective. D'un autre côté, l'ordre dans le gage et le nantissement apparaît lorsqu'il est admis que ces deux sûretés obéissent à un cadre commun, dont la possession est le point le plus saillant, mais qu'elles se distinguent quant à leur finalité. En effet, le gage peut être perçu comme une sûreté orientée vers l'exigence d'une sécurité, parfois au détriment de la valorisation de la chose, en raison d'une déconnexion entre le support de la sûreté et l'affectation du crédit. En revanche, le nantissement correspond à une sûreté orientée vers la valorisation de la chose, relativisant l'exigence de sécurité en raison d'une superposition du support de la sûreté avec l'affectation du crédit