Thèse soutenue

Regards sur la continuité de l'hellénisme chez les écrivains français du XXème siècle (1947-1967) : une image de la Grèce reconstruite

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Auteur / Autrice : Maria-Eleni Kouzini
Direction : Marie-Paule Masson-Vincourt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes néo-hélléniques
Date : Soutenance le 19/12/2012
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Langues, littératures arts et culture des suds
Jury : Président / Présidente : Nicolas Karapidakis
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Paule Masson-Vincourt, Nicolas Karapidakis, Vassiliki Kontogianni, Michel Politis
Rapporteurs / Rapporteuses : Vassiliki Kontogianni, Michel Politis

Résumé

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Ce travail se propose de définir la représentation de la Grèce chez dix voyageurs français qui visitent le pays entre 1947, fin de la guerre civile grecque, et 1967, début de la dictature des Colonels. Le corpus est constitué des écrivains suivants : Jacques Lacarrière, Robert Levesque, Jean Cau, Jean Cocteau, Roger Milliex, Michel Butor, André Malraux, Michel Déon, Jacques Chardonne et Thierry Maulnier. Tous partent avec une solide culture classique et une image stéréotypée de la Grèce, qu’ils ont à confronter avec la réalité. Les traces des guerres, des guerres balkaniques aux guerres civiles, sont très visibles, notamment dans les villes et la misère de la population est très sensible. Pourtant, les voyageurs français sont tous à la recherche des stéréotypes véhiculés en Europe. S’ils ne sont pas déçus par les paysages grecs, ils ont de la peine à retrouver les Grecs dans les Grecs. Ils se font l’écho des théories élaborées ou reprises au XIXème siècle, selon lesquelles les Grecs n’ont plus rien de commun avec les Grecs de l’Antiquité ou qu’ils sont dégénérés. Pourtant chacun fait des efforts parfois vains, pour trouver une continuité dans la Grèce, en confrontant types humains contemporains, moeurs et coutumes, voire langue, aux réalités correspondantes antiques. L’élément religieux, dont ils n’ignorent pas qu’il constitue une rupture, est analysé en terme de syncrétisme, ou clairement rattaché à Byzance, considérée comme une étape de l’histoire de la Grèce. Mais il ressort de l’ensemble des textes, plus ou moins explicitement, que les véritables héritiers de la Grèce antique sont les Européens, auprès desquels les Grecs peuvent réapprendre à être ce qu’ils étaient autrefois.