Discours et récits de nobles voyageurs à la fin du Moyen Age : Ogier d'Anglure, Nompar de Caumont, Guilbert de Lannoy et Bertrandon de la Broquière
Auteur / Autrice : | Jaroslav Svátek |
Direction : | Bertrand Schnerb, Martin Nejedlý |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire/civilisations : mondes anciens |
Date : | Soutenance le 15/06/2012 |
Etablissement(s) : | Lille 3 en cotutelle avec Univerzita Karlova (Prague) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Devaux |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Schnerb, Martin Nejedlý, Jean Devaux, Alain Marchandise, Werner Paravicini, Milena Honzíková | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Marchandise, Werner Paravicini |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
A la fin du 14e et au début du 15e siècle, les nobles voyageurs commencent à noter leur expérience du voyage. Qu'il s'agisse des pèlerinages, campagnes militaires ou missions diplomatiques, les aristocrates présentent un nouvel élément dans la production des récits de voyage à la fin du Moyen Age. Notre analyse porte sur le corpus primaire des ouvrages des quatre voyageurs écrits en moyen français. Leurs textes se rapprochent non seulement par l'échelle temporelle de leur genèse, mais aussi par un certain nombre de traits caractéristiques communs qui font le coeur de notre comparaison. Il s'agit notamment du phénomène du pèlerinage religieux dont l'expression littéraire reste dépendante d'un discours préétabli, surtout dans le cas de la Terre sainte. A cette époque-là, le récit de voyage sert aussi bien à la représentation de son auteur vis-à-vis de ses récepteurs potentiels ainsi que comme moyen qui le présente en tant qu'exemple à suivre pour ses descendants. Certains textes ont été censés d'informer leur commanditaire sur la situation dans les pays étrangers, ce qui se traduit par la présence des traités de croisade en terre sainte faisant partie des deux récits en question. Enfin ,les ouvrages des nobles voyageurs reflètent bien le regard que l'homme occidental à la fin du Moyen Age portait sur "l'autre", représenté par les cultures et religions différentes en Orient, mais aussi en Europe de l'Est. L'analyse des quatre récits, complétée par de nombreuses références à d'autres textes de ce genre, montre comment le voyage est devenu une partie importante de la culture nobiliaire à la fin du Moyen Age.