Thèse soutenue

Entre inscription et subversion, les lieux culturels intermédiaires : des expériences au creux des villes

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Auteur / Autrice : Julien Joanny
Direction : Guy Saez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 05/12/2012
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France)
Jury : Président / Présidente : Rémi Hess
Examinateurs / Examinatrices : Guy Saez, Pierre Le Quéau, Pascal Nicolas-Le Strat
Rapporteurs / Rapporteuses : Rémi Hess, Marie-Noëlle Schurmans

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse interroge la/les réalité(s) des lieux culturels intermédiaires. Ces derniers, appelés aussi Nouveaux Territoires de l'Art, friches culturelles ou lieux alternatifs apparaissent comme mouvants, difficilement saisissables. L'enquête qui s'est déployée au sein de quinze lieux en France révèle cette diversité en termes de statuts, de tailles de bâtiment ou de modes de fonctionnement. Toutefois, le postulat est celui qu'au-delà des singularités, un espace du commun se dégage, s'actualisant à un niveau géographique tout en faisant valoir des éléments symboliques. Si le point de départ de la réflexion se résume à un seul mot : lieu, il est précisé par la notion d'expérience. En effet, en questionnant la dimension expérientielle, peuvent se saisir les différentes lignes significatives qui traversent les lieux. Ces derniers se constituent au travers d'une double dynamique définie par la tension entre inscription et subversion. L'expérience du lieu associe les individus impliqués au sein d'une démarche collective à la fois chaotique et formalisée. L'agencement collectif et les conditions de l'expérience sont le cadre du développement d'arts de faire, de tactiques, d'une pratique du bricolage qui définissent le lieu comme une institution en mouvement. Entre pragmatisme et expérimentation, le lieu culturel intermédiaire témoigne d'une altérité dans le territoire. Le désir de lieu, à l'origine de ces expériences, est en fait un désir de ville et de culture. Le lieu s'inscrit dans le territoire en tissant des relations avec les habitants et en devenant une ressource au niveau culturel. Pourtant, dans le même mouvement, le territoire est subverti, les modes de faire et penser la culture sont remis en cause et du désordre est porté dans la ville. Ainsi, ces lieux apparaissent comme des interstices qui ouvrent des questions politiques, du niveau individuel (émancipation) au niveau territorial (démocratie locale).