Thèse soutenue

Essais sur la modélisation du risque de défaut souverain
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Auteur / Autrice : Sébastien Villemot
Direction : Daniel Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Analyse et politique économiques
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)

Résumé

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Cette thèse contribue à la littérature sur la dette souveraine et le risque de défaut, en se fondant notamment sur les récents développements de la littérature quantitative sur la dette souveraine. La première contribution est une solution au problème suivant : la plupart des modèles de dette souveraine prédisent le défaut pour des valeurs très faibles du ratio dette sur PIB, en contradiction avec ce qui est observé dans les données. En partant de l’observation que les pays ne souhaitent généralement pas faire défaut mais y sont forcés par les marchés, je présente un modèle qui peut reproduire les principaux faits stylisés concernant le risque souverain. J'établis ensuite une typologie des crises de dette en trois catégories: les crises qui sont la conséquence d'un choc exogène, celles qui sont des prophéties auto-réalisatrices, et les crises auto-imposées qui sont la conséquence d'une tendance rationnelle au surendettement lorsque le risque d'un choc négatif est élevé. La proportion de crises auto-réalisatrices et auto-imposées dans les données est estimée à environ 10% pour chacune de ces catégories. J'étudie également comment le défaut souverain peut se comprendre dans les modèles de cycles réels en petite économie ouverte. Il ressort que ces modèles oscillent entre deux cas polaires: le défaut y est soit inexistant soit trop fréquent. Ces modèles sont donc peu adaptés à l'étude du risque de défaut, risque qui doit donc être endogénéisé pour obtenir des résultats utiles. Enfin, je fais une contribution méthodologique en présentant une nouvelle méthode de résolution des modèles de défaut souverain endogène. Cette méthode améliore significativement la frontière vitesse-précision actuelle.