Thèse soutenue

Le cinéma de Lorenzo Soler dans l'Espagne franquiste : (1963-1970) : (Les images de la réalité sociale en Espagne sous séquestre)

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Auteur / Autrice : Claudie Herrou Tual
Direction : Emmanuel Larraz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Espagnol
Date : Soutenance le 10/02/2012
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Interlangues : texte, image, langage (TIL) (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Florence Belmonte
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Aubert, Jean Tena

Résumé

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Barcelone, 1962, les routes de Lorenzo Soler et de Juan Piquer, issus de la génération de La Posguerra, se croisent de nouveau. Dans leur ville natale, Valence, ils avaient fréquenté le même collège huppé… et subi les mêmes souffrances, liées aux injustices de la société franquiste. Une amitié solide va naître. Juan Piquer est réalisateur. Sous son influence, Lorenzo Soler fondera une société de production cinématographique. Le 29 juillet 1963, une bombe éclate à La Puerta del Sol, au coeur de Madrid. Les deux jeunes Valenciens sont profondément choqués. Lorenzo Soler décide de produire un documentaire sur la période opaque de la pré-Guerre civile, l’ investissement des deux amis sera exemplaire. La première partie de la thèse dévoilera l’histoire du documentaire, tourné en 35 mm, reconstituée, en l’absence de copie, à partir des dossiers de censure. 1965, Juan Piquer repart travailler à Madrid. Dès 1964, le producteur s’était lancé dans la réalisation en tournant en 16 mm. Octobre 1965, la Mairie de Barcelone veut mettre en exergue sa politique du logement à l’égard des immigrants venus de l’Espagne du Sud, Lorenzo Soler est chargé de la réalisation de l’oeuvre de commande. Lors du tournage, il découvre el barraquismo, la gorge nouée, il tourne, mais l’oeuvre, une fois réalisée, sera mise sous séquestre. La décision du cinéaste se fera alors irrévocable, ses images témoigneront. La seconde partie de la thèse recouvrira la période 1965 - 1970 et traitera du parcours du précurseur d’un cinéma nouveau : « el cine [documental] independiente ».