Thèse soutenue

Etude de l'influence de surcharges sur le comportement en fatigue d'aciers soudés par points

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Auteur / Autrice : Bianzeubé Tikri
Direction : Jean-Louis Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Mécanique
Date : Soutenance le 09/02/2012
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut Pascal (Aubière, Puy-de-Dôme)
Laboratoire : Institut Pascal
Jury : Président / Présidente : Abdelhamid Bouchaïr
Examinateurs / Examinatrices : Abdelwaheb Amrouche, Luc Gaudiller, Michel Duchet, Sébastien Bergamo, Bastien Weber, Mahamat Barka
Rapporteurs / Rapporteuses : Abdelwaheb Amrouche, Luc Gaudiller

Résumé

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Le travail présenté ici a pour but d’évaluer l’influence de surcharges incidentelles sur le comportement en fatigue de tôles en acier soudées par points et destinées à une application automobile. Une campagne d’essais expérimentale sur éprouvettes a permis d’établir les courbes effort – durée de vie de trois nuances d’acier soudées par point et soumis à des sollicitations de traction-cisaillement soit à amplitude constante (courbe de référence), soit avec des sollicitations incidentelles survenant à raison d’un cycle de surcharge pour 100 cycles appliqués. Les éprouvettes utilisées sont constituées de deux rectangles de tôle assemblés par un point soudé réalisé par un soudage par résistance. Deux rapports de surcharge, 1,4 et 2,3, sont testés et analysés. L’ensemble des cycles de tous les chargements présente le rapport de charge de 0,1 (traction ondulée). Pour deux nuances d’acier, les surcharges périodiques sont bénéfiques à la tenue en fatigue, ils permettent d’augmenter sensiblement la durée de vie. Pour la troisième nuance d’acier en revanche, l’effet enregistré est un affaissement très marqué des propriétés de fatigue. Deux types de ruine par fatigue sont observés, l’un par fissuration des tôles au droit du congé de raccordement du noyau fondu du point soudé sur la tôle, du côté de la zone en traction. L’autre se traduit par un cisaillement du noyau fondu dans le plan de sa section droite minimale et ne se produit qu’à haut niveau d’effort appliqué. Ces calculs par Eléments finis ont mis en évidence des états de contraintes multiaxiaux, principalement de traction et de cisaillement dans les zones expérimentales d’amorçage et de fissuration des éprouvettes. Il est observé de façon très claire une prépondérance de la contrainte de traction là où s’amorce la fissure de fatigue conduisant à la ruine de l’éprouvette par fissuration complète d’une des deux tôles, et une prépondérance tout aussi évidente de la contrainte de cisaillement dans la section minimale du noyau fondu du point soudé où se produit dans certains cas la rupture du point soudé par cisaillement. Les calculs effectués corroborent donc très bien les observations expérimentales. L’utilisation de nouvelles lois d’endommagement basées sur un cumul non linéaire du dommage, dont une qui a été proposée au laboratoire, conduit à une prévision des durées de vie en bon accord avec l’expérimentation alors que la loi de Miner demeure pour sa part très éloignée des résultats expérimentaux.