Thèse soutenue

Census : les recensements dans l'empire romain d'Auguste à Diocletien
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Auteur / Autrice : Béatrice Le Teuff
Direction : Jérôme FranceJean-Louis Ferrary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, langues, littérature anciennes
Date : Soutenance le 01/12/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Michel Christol
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme France, Jean-Louis Ferrary, François Favory, Dominic Rathbone
Rapporteurs / Rapporteuses : François Favory, Dominic Rathbone

Résumé

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Le recensement provincial est une institution centrale de l’Empire romain. Né avec le Principat, il était destiné à estimer les ressources humaines et matérielles des territoires sous domination romaine, et s’est imposé comme la clé de voûte de la fiscalité provinciale. Néanmoins, il demeure mal connu. Cette situation vient de la faiblesse numérique des sources et de leur nature. En dehors de l'Égypte, les cens provinciaux sont essentiellement connus grâce à des inscriptions dédiées aux sénateurs et chevaliers ayant participé à ces opérations. Pour étudier le recensement à l'échelle de l'empire, il nous donc a paru nécessaire de diversifier les points de vue et de ne pas nous limiter à l'approche la plus fréquemment adoptée dans les études consacrées au census, l'analyse prosopographique. Bien que cette dernière s'impose comme la plus naturelle étant donné la nature de la documentation qui nous est parvenue, elle limite le champ d'étude aux seules provinces dans lesquelles sont attestés des censiteurs impériaux et peine à rendre compte de la logique d'ensemble de l'institution comme des modalités selon lesquelles l'information était collectée. Notre objectif était d'écrire une histoire fiscale et politique du recensement, mais aussi une histoire de ses procédures et non pas seulement de ses agents. Nous avons donc choisi d’élargir l’angle d’approche et d'inclure dans notre corpus toutes les sources littéraires, papyrologiques et juridiques susceptibles de nous éclairer sur cette institution. La première partie est consacrée aux aspects fiscaux et tente de comprendre le fonctionnement de l’impôt provincial. Dans quelles mesures le recensement se prêtait-il à la collecte des informations nécessaires à la levée des tributa ? La deuxième s'intéresse au déroulement des opérations dans les diverses provinces. Notre objectif est d'identifier les différents niveaux de collecte de l'information tout en rendant compte des différences régionales dont témoignent les sources. Au coeur de cette partie se trouve une réflexion sur la complémentarité entre le niveau local et le niveau provincial et sur les documents qui étaient produits aux divers échelons. Enfin, nous abordons dans un troisième temps les aspects institutionnels et politiques afin de comprendre dans quelles mesures cette institution était caractéristique du nouveau régime qui vit le jour avec Auguste. Cette partie est également consacrée à l'étude des relations entre les agents en charge des opérations et les provinciaux qui y étaient soumis.