Auteur / Autrice : | Laetitia Métreau |
Direction : | Françoise Bechtel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Archéologiques |
Date : | Soutenance le 24/09/2012 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur les archéomatériaux (France) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Chapelot |
Examinateurs / Examinatrices : Christopher Norton, Sophie Wolf, Patrick André, Jean Rosen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christopher Norton, Sophie Wolf |
Mots clés
Résumé
De son apparition dans les cours raffinées du lointain Orient islamisé à son exploitation industrielle en Occident, les procédés d’élaboration et les usages de la faïence ont évolué. En France, en l’état actuel des connaissances, l’introduction de cette technique remonte à l’époque gothique. Elle se manifeste alors de manière simultanée, dans des zones géographiques spécifiques, ponctuellement utilisée dans la composition de quelques luxueux pavements, où elle coexiste fréquemment avec des carreaux de terre cuite à glaçure transparente de tradition indigène. De tels pavements, parce qu’ils témoignent de la rencontre entre deux traditions techniques et culturelles, apparaissent comme des objets d’étude privilégiés pour appréhender conjointement les questions relatives à l’origine, la production et la consommation que pose la « faïence » à ses débuts en France. À partir de l’approche globale du cas de Suscinio, choisi en raison de son exemplarité, les chemins que cette technique exogène a empruntés et les raisons de son utilisation ont pu être précisés. Les données techniques, iconographiques et analytiques collectées grâce à la démarche méthodologique proposée apportent de nouveaux éléments de réponse. Ainsi, l’importation de produits finis et l’expérimentation locale ont pu être exclues au profit de l’importation de savoirs techniques ou du transfert de connaissances. Le répertoire iconographique et le style de tradition gothique ont montré qu’il y avait eu adaptation de la technique à un nouveau milieu socio-culturel. Son utilisation dans des lieux de l’édifice particuliers et particulièrement importants ne servait pas seulement une démonstration de pouvoir mais lui conférait également le statut de marqueur spatial, hiérarchique et social.