Thèse soutenue

L'immigration latino-américaine en Guyane : de la départementalisation (1946) à nos jours

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Camille Bechet
Direction : Fernando Casanueva Valencia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études ibériques et ibéro-américaines
Date : Soutenance le 14/05/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AMERIBER-Amérique latine, Pays ibériques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Bernard Lavallé
Examinateurs / Examinatrices : Fernando Casanueva Valencia, Michèle Guicharnaud-Tollis, Jean-Paul Deler, Denis Retaillé
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Lavallé, Michèle Guicharnaud-Tollis

Résumé

FR  |  
EN

Durant la colonisation, le colonisateur n’a pas ménagé ses efforts pour peupler la Guyane. Les différentes populations qui s’y sont installées au gré des différentes opérations de développement-peuplement ont été anéanties par les épidémies et les conditions de vie déplorables. Ce qui valut à la colonie son surnom d’enfer vert. Avec le régime de la départementalisation en 1946, la Guyane connut comme une révolution sanitaire et sociale qui améliora les conditions de vie et la rapprocha des départements métropolitains. S’en suivit une croissance démographique encouragée par une politique migratoire. Une telle composante immigrée influa dans tous les domaines socioculturels du département jusqu’à faire partie de l’identité propre de la Guyane. Malgré cette croissance, l’appel à la main-d’œuvre extérieure demeura encore nécessaire au développement du département : construction de la base spatiale en 1965, grands chantiers de Guyane, agriculture, etc. Le succès de la base spatiale, le système de protection sociale, les hauts salaires, la richesse du sous-sol, les conditions de vie braquèrent les projecteurs sur le département et attirèrent nombre de ressortissants des pays environnants, ceux-là mêmes qui étaient repoussés hors de leurs frontières par les crises sociales, la pauvreté, la guerre civile. Si bien qu’en 1982 le nombre d’immigrés tendait à dépasser le nombre de nés en Guyane et suscita la réticence des Guyanais qui réclamaient de la part du gouvernement une politique migratoire restrictive et d’expulsion. Stigmatisant les populations immigrées, les Guyanais leur imputèrent tous les maux du département : maladies et épidémies, chômage, délinquance, drogue, non-scolarisation, pauvreté, création de bidonvilles, etc. tous ces maux qui rapprochent un peu plus le département des régions et des pays environnants les plus pauvres.