Les soldats fantômes de la Grande Guerre souterraine, 1915-1919 : de l'immigrant pākehā au vétéran oublié : les hommes de la New Zealand Engineers Tunnelling Company
Auteur / Autrice : | Anthony Byledbał |
Direction : | Sophie-Anne Leterrier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 11/12/2012 |
Etablissement(s) : | Artois |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'Homme et de la Société (N°473) |
Jury : | Président / Présidente : Michel-Pierre Chélini |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie-Anne Leterrier, Michel-Pierre Chélini, Annette Becker, Philippe Nivet, Annie Crépin, Nathalie Philippe | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Annette Becker, Philippe Nivet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La Grande Guerre n’est pas seulement une histoire de fantassins combattant au prix de lourdes pertes dans le no man’s land ou de pilotes se battant au-dessus des champs de bataille. Plus méconnus, les tunneliers sont une part essentielle de la guerre de tranchées. Spécialisés dans le creusement de sapes, ces soldats du génie britannique combattent directement sous les tranchées.Première unité créée en dehors du Royaume-Uni, en septembre 1915, la compagnie de tunneliers de Nouvelle-Zélande débarque à Arras, en mars 1916, devenant par la même occasion la première force néo-zélandaise sur le front occidental. Ce corps particulier s’appuie sur les compétences des recrues sélectionnées pour une guerre nouvelle et secrète. Ainsi, à partir de l’étude des 937 tunneliers néo-zélandais, les données personnelles, familiales, professionnelles et militaires proposent un portrait de ces hommes, avant, pendant et après la guerre.Issus des milieux de l’industrie minière de l’or et de la houille, les engagés de cette compagnie présentent une mixité sociale et culturelle européenne, reflet d’une société néo-zélandaise encore attachée à l’Empire. Recrutés pour faciliter leur formation, les tunneliers mènent leurs missions dans la craie blanche de l’Artois, d’abord pour défendre le front au nord d’Arras, puis pour aménager des dug-outs dans la cité artésienne et ses alentours. Ils vivent un combat différent qui rythme une vie bien distincte de leurs homologues de l’infanterie. À bien des égards, ce conflit secret renvoie, dans leur foyer, des individus désormais voués au silence, alors que le comblement de leurs ouvrages enfouit les dernières traces de leur travail, dès la fin de la guerre.