Écriture et éthique chez Jean-Jacques Rousseau : le sentiment de l'extériorité
Auteur / Autrice : | Benoit Caudoux |
Direction : | Colas Duflo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Résumé
Rousseau se dit étranger à son temps ; les "les heureux du siècle" sont étrangers à leur savoir et à eux-mêmes. La critique de la modernité s'appuie sur le sentiment de la lettre morte. Elle dénonce les savoirs vains, la réification instrumentale des représentations, le discours qui échoue à saisir les principes - la vérité du vrai, la bonté du bien, et l'ancrage dans l'ordre naturel de toute la sphère humaine, la sensibilité. Le philosophe peut-il alors régénérer les signes, afin que la vie sociale et la communication ne soient plus vues hors de soi sans lien à l'odre naturel ? Le défi est d'inscrire la continuité d'un horizon sensible, et la reconnaissance du semblable qui en fait partie, dans les signes discrets. La lettre vive est toujours celle qui intègre en elle son origine ; elle est dialogique. La réaction de Rousseau prend forme d'écriture, au sens de la construction d'un horizon de signes autour des âmes qui réalise l'idéal philosophique d'un matérialisme du sage.