Rôle du cortex préfrontal dans l'évaluation morale
Auteur / Autrice : | Sébastien Tassy |
Direction : | Olivier Felician, Bruno Wicker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 06/12/2012 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Azorin |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Felician, Bruno Wicker, Jean-Michel Azorin, Philippe Fossati, Laurent Begue, Florian Cova | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Fossati, Laurent Begue |
Mots clés
Résumé
Le modèle cognitif dualiste du jugement moral fondé sur l'opposition raison-émotion et dans lequel la raison contrôlerait les émotions est encore très largement dominant (Greene, Sommerville et al. 2001). Pourtant, l'idée de ce contrôle raisonné des émotions, en particulier lors de la résolution de dilemmes sociaux a été remise en cause (Knoch, Pascual-Leone et al. 2006). Comme l'a suggéré Jorge Moll, en proposant une approche beaucoup plus intégrée, la prise de décision dans un contexte moral pourrait ne pas se limiter à cette opposition entre processus affectifs et raisonnés (Moll, Zahn et al. 2005). Par ailleurs, lors de la résolution de dilemmes moraux, ce qui est appelé le jugement semble être dissocié du choix de l'action, mais à ce jour, la plupart des études publiées confondent les deux. Dans ce travail nous nous efforçons d'apporter les arguments théoriques et expérimentaux démontrant que les processus qui conduisent au jugement et ceux conduisant au choix moral sont dissociés. Et que de plus, le jugement repose sur la génération d'émotions secondaires par des processus cognitifs complexes (raisonnés) et le choix sur des émotions plus automatiques. Pour pouvoir l'expliquer nous proposons un modèle plus général de l'évaluation et de la décision morale reposant non plus sur deux, mais trois types de processus.