Thèse soutenue

La fuite et le pélerinage : le voyage dans l'oeuvre de Carlo Emilio Gadda
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Auteur / Autrice : Giovanni Palmieri
Direction : Claudio Milanesi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes romanes
Date : Soutenance le 01/12/2012
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre aixois d'études romanes (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Perle Abbrugiati
Examinateurs / Examinatrices : Claudio Milanesi, Perle Abbrugiati, Emilio Manzotti, Christophe Mileschi, Carla Benedetti, Manuela Bertone
Rapporteurs / Rapporteuses : Emilio Manzotti, Christophe Mileschi

Mots clés

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Résumé

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Le voyage chez Gadda représente toujours une fuite tendancielle de (son) monde, de (son) temps, de (son) espace et de ce que Gadda ressent comme son propre destin. En même temps, il est aussi un pèlerinage " religieux " vers des terres inconnues, il est la vérification gnoséologique et le témoignage qui en découle de la réalité du monde et de sa constitution historique et matérielle. Une réalité faite non de rêves, mais de pierres et d'hommes. Le voyage écrit de Gadda oscille donc, avec des composants variables et souvent conflictuelles, entre le voyage non éthique, fin en soi et " rêveur " des symbolistes, et le voyage éthique finalisé à la connaissance et à la construction du monde. Aux voyages pour la plus part " rêveurs " et lyriques correspond une signification de fuite tendancielle du monde, alors qu'aux voyages pour la plus part éthiques correspond la signification d'un pèlerinage finalisé à certifier et à témoigner de la réalité de l'œuvre humaine dans son devenir historique. Il n'y a pas de textes où est présente seulement l'une de ces deux composantes sous sa forme pure, mais textes où, avec une intensité variable, une composante, un registre ou une tendance, l'emporte sur l'autre. Il faudra dire en conclusion que le voyage lyrique sera fonda-mentalement dominant dans tout Gadda, tandis que le voyage éthique, subordonné à celui-ci, sera toujours le résultat d'un refoulement conscient et artistique de la première pulsion : une pulsion de rêve, lyrique et non éthique.