Thèse soutenue

L'apprentissage morphosyntaxique du français langue seconde
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Auteur / Autrice : Haydee Carrasco-Ortiz
Direction : Cheryl Frenck-Mestre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 27/07/2012
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence)
Jury : Président / Présidente : Philippe Blache
Examinateurs / Examinatrices : Cheryl Frenck-Mestre, Philippe Blache, Sonja A. Kotz, Laurie Stowe
Rapporteurs / Rapporteuses : Sonja A. Kotz, Laurie Stowe

Résumé

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La présente thèse a pour but d'étudier l'apprentissage morphosyntaxique du français comme langue seconde (L2). Elle cherche à examiner l'hypothèse proposée par certains modèles linguistiques et neurocognitifs selon laquelle les difficultés observées chez des bilingues tardifs à maitriser les connaissances morphosyntaxiques en L2 peuvent s'expliquer par un échec lors de la représentation mentale et le traitement de l'information morphosyntaxique, en comparaison avec les locuteurs natifs. Ainsi, les travaux présentés dans cette thèse utilisent des mesures électrophysiologiques afin de déterminer si ces difficultés sont associées (a) à la réalisation phonologique des inflexions morphologiques de la langue cible et (b) à l'interférence de la langue maternelle (L1). Les résultats démontrent que les apprenants tardifs sont capables d'acquérir des représentations morphosyntaxiques similaires à celle des locuteurs natifs. Nous avons également montré que l'information phonologique comprise dans les inflexions morphologiques joue un rôle important dans l'apprentissage morphosyntaxique en L2. Ces résultats nous ont permis de conclure que la capacité des apprenants bilingues à traiter l'information morphosyntaxique en L2 est moins influencée par la L1 à un niveau avancé d'apprentissage, tout en restant affectée par les propriétés morphosyntaxiques de la langue cible. De plus, ces résultats plaident en faveur des modèles linguistiques et neurocognitifs qui postulent que le traitement morphosyntaxique chez les bilingues avancés implique les même processus cognitifs que ceux des locuteurs natifs.