Auteur / Autrice : | Constance Griffejoen |
Direction : | Emmanuel Bury |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au dix-septième siècle, nombreux furent les nobles qui, par leurs actes et leurs écrits, exprimèrent toute l’importance qu’ils accordaient à la liberté du corps, du cœur et de l’esprit. En manifestant leur tempérament voluptueux et en célébrant les plaisirs de la chair, ils s’affranchirent des règles d’une morale austère. En affichant certaines distances avec les pratiques et les croyances religieuses, ils affirmèrent leur indépendance et rejetèrent le respect dû à l’Autel. En nourrissant l’opposition politique par la participation aux complots et aux cabales, ainsi que par la pratique du duel, ils revendiquèrent un idéal d’insoumission. Les actions libertines, qu’elles concernent la débauche, l’incrédulité ou la rébellion politique prennent une force plus importante encore lorsqu’elles s’accompagnent d’une plume libertine. Les écrits composés par les représentants du libertinage aristocratique comme Monluc, Saint-Évremond, Bussy-Rabutin, La Fare ou encore Chaulieu, présentent une remarquable unité. Ces nobles partagent en effet des valeurs étroitement liées à leur rang, et composer des œuvres libertines, – par leur matière ou par leur manière –, contribue de façon plus pérenne à la construction de leur ethos aristocratique. Ainsi la revendication de liberté, placée au cœur du libertinage aristocratique, revêt-elle une importance capitale dans l’univers mental des nobles. Le libertinage apparaît comme un aspect essentiel de la culture nobiliaire et constitue l’une des expressions fondamentales de l’identité et de la conscience aristocratiques.