Thèse soutenue

La tolérance religieuse chez les hommes de lettres au XVIIIe siècle : différence, interférence, archaïsme

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Auteur / Autrice : Fares Al-Bazaz
Direction : Jean-Jacques Tatin-Gourier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres Modernes
Date : Soutenance le 29/06/2011
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Équipe d'accueil Histoire des représentations (Tours)
Jury : Président / Présidente : Radivoje Konstantinovic
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Masson

Résumé

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Au cours du dix-huitième siècle, la question de la tolérance religieuse est posée avec force par de nombreux hommes de lettres, notamment, à la suite des écrits philosophiques de Spinoza, de Bayle et de Locke. Voltaire, Montesquieu, Rousseau et Diderot, à partir de problématiques qui étaient propres à chacun d’entre eux, ont développé leur réflexion sur une notion qui est à l’origine du principe de la liberté de conscience. Les fictions, notamment romanesques ont permis à ces auteurs, d’amplifier la diffusion de la notion de tolérance. Même si l’anti-fanatisme a été l’objet d’un consensus entre les écrivains philosophes des Lumières, il faut admettre que leur conception de la tolérance impliquait bien des divergences. Dans son "Dictionnaire philosophique", Voltaire apparaît comme le champion le plus intrépide ; mais qu’en est-il vraiment dans le "Traité sur la tolérance" ? L’indifférence de Diderot à toute religion était-elle favorable à la proclamation de la tolérance ? Dans leurs confrontations avec leurs adversaires, surtout avec Voltaire et Rousseau, les écrivains philosophes des Lumières n’ont pas toujours fait preuve de la même exigence. Il importe de préciser, à partir des textes, ces prises de positions.Toutefois il ne faut pas projeter sur les périodes antérieures des idéaux actuels. Il y a là un risque d’anachronisme. Les hommes de lettres des Lumières étaient en effet confrontés à des situations historiques, à des contextes culturels et idéologiques très différents des nôtres.