Thèse soutenue

Haec est logica nostra : le concept de ressemblance dans la pensée de Bonaventure.

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Auteur / Autrice : Laure Solignac
Direction : Joël Biard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 02/02/2011
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'études supérieures de la Renaissance (Tours ; 1956-....)
Jury : Président / Présidente : Ruedi Imbach
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Falque, Olivier Boulnois
Rapporteurs / Rapporteuses : Tiziana Suarez-Nani

Résumé

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Comment définir la déroutante pensée de Bonaventure ? Étienne Gilson y voyait à l’œuvre une « logique de l’analogie », tandis que Hans Urs von Balthasar la présentait comme une « monadologie sans harmonie préétablie ». Dans les deux cas, c’est l’expressionnisme du Docteur séraphique qui se trouve mis en valeur : les créatures représentent leur Créateur par tout leur être, et le Créateur lui-même exprime ses créatures. Toutefois, cet expressionnisme universel et divin n’est que la face visible d’une structure dynamique et tripartite plus vaste que l’on peut appeler, en s’appuyant sur d’importantes déclarations de Bonaventure, la logique de la ressemblance. S’émancipant des restrictions et des interdits dionysiens et augustiniens, Bonaventure a étendu le champ sémantique et conceptuel de similitudo en réunissant sous ce vocable toutes les entités « mineures », c’est-à-dire tous les êtres dépendant radicalement d’une origine qu’ils expriment et vers laquelle ils reconduisent ou sont reconduits : le Fils, les créatures images, les créatures vestiges, les espèces sensibles, etc. Dans ce dispositif dont l’homme et le Christ occupent le centre, c’est la réconciliation du ciel et de la terre, de Dieu et du monde, de la théologie et de la métaphysique, que Bonaventure donne à voir.