Thèse soutenue

Genèse et construction dans la philosophie de Fichte
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Auteur / Autrice : Laurent Guyot
Direction : Jean-Christophe GoddardAlexander Schnell
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 21/05/2011
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Équipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs (Toulouse)
Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Berner, Max Marcuzzi

Mots clés

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Résumé

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Il s’est agi, à travers l’analyse des concepts de genèse et de construction, de cerner le sens et l’intention de la démarche philosophique de Fichte. Construire, c’est montrer génétiquement, c’est-à-dire indiquer dans l’esprit les actes nécessaires de la raison par lesquels s’engendre un terme. Il y a deux termes, fondamentalement, à construire. Si la construction suit un mouvement « descendant », le terme à construire est déduit, c’est la conscience empirique ; si la construction suit un mouvement « ascendant », le terme à construire, qui est non déductible, non génétisable, c’est l’absolu. Nous avons voulu montrer que le point de départ de la déduction (de la construction descendante) – le moi absolu –, n’est pas identique au point d’arrivée de la construction ascendante – l’absolu. Car c’est cette distinction entre moi absolu et absolu, affirmée dans la XIIIème conférence de la WL 1804/II comme étant à l’oeuvre depuis la Grundlage de 1794, qui nous est apparue seule capable, une fois remise au centre du système de Fichte, de résoudre deux problèmes majeurs posés par sa philosophie : 1) comment l’auto-position du moi (identique au moi absolu) peut-elle conditionner les actes (aboutissant à poser le monde) sans lesquels il ne pourrait pas non plus avoir lieu, c’est-à-dire comment peut-il, en tant qu’absolument inconditionné, être conditionné à son tour par ce qu’il conditionne ? 2) comment atteindre l’absolu, comment remonter génétiquement jusqu’à lui, si le « point de départ de la WL » ne peut, suivant l’avertissement de 1801, être « dépassé », soit, en d’autres termes : comment construire l’inconstructible ?