L’Électricité médicale dans la France des Lumières : histoire culturelle d’un nouveau remède
Auteur / Autrice : | François Zanetti |
Direction : | Monique Cottret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des mondes modernes |
Date : | Soutenance le 17/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Edmond Dziembowski |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Cottret, Edmond Dziembowski, Arlette Farge, Colin Jones, Franck Collard, Philip Rieder | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arlette Farge, Colin Jones |
Mots clés
Résumé
À partir des années 1750, l’électricité médicale connait en France et en Europe une vogue tant parmi le monde savant que dans un plus large public. À l’heure de la curiosité et des spectacles de science, la première application du fluide à la mode est thérapeutique et vise à soigner la paralysie. En France, ce n’est pas avant les années 1770 que des médecins s’intéressent à la nouvelle méthode de guérir. Le rôle joué par la nouvelle Société royale de médecine et Pierre Mauduyt de la Varenne est déterminant dans la transformation de l’électricité en un objet médical à proprement parler. Ce processus s’est accompagné de l’exclusion progressive des amateurs et des philosophes naturels du champ de la pratique légitime. Les enjeux de l’incorporation du nouveau médicament à la médecine ne sont pas seulement institutionnels et professionnels. Ils mettent en jeu les représentations culturelles autour desquelles s’articulent les savoirs scientifiques et médicaux, mais aussi les pratiques des malades qui l’utilisent comme un moyen dans le parcours qu’ils construisent en vue de guérir. L’électricité médicale est marquée par un net déclassement social à partir du milieu des années 1780. Elle doit alors permettre de régénérer la Nation et de la remettre au travail. En concentrant notre attention sur un remède particulier, nous soulignons l’articulation entre des domaines trop souvent cloisonnés : histoire des idées médicales, histoire sociale des acteurs, histoire culturelle des représentations et des pratiques, en intégrant pleinement l’histoire de la médecine à l’histoire des Lumières.