Thèse soutenue

Le système de l'hypotypose dans les oeuvres théâtrales de Bernard Zadi Zaourou, les Sofas, l'Oeil, la Guerres des Femmes, la Termitere, la Tignasse et Kitanmandjo
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Auteur / Autrice : Yao Kouamé
Direction : Denis Le PesantMagloire Kouassi Koffi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage : linguistique et phonétique générales
Date : Soutenance le 28/03/2011
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Université de Bouaké
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Joëlle Gardes
Examinateurs / Examinatrices : Denis Le Pesant, Magloire Kouassi Koffi, Joëlle Gardes, Jérémie N'Guessan Kouadio
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Gardes, Jérémie N'Guessan Kouadio

Résumé

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L’hypotypose doit être comprise comme un procédé discursif qui exploite le discours, le récit comme la description en vue de « mettre sous les yeux » un fait ou une scène décrite. Tout comme dans un rêve, le sujet locuteur doit être en mesure de dérouler la scène dans une certaine « passivité » qui ne permettra pas de l’influencer. L’effet qu’une hypotypose doit nécessairement produire pour sa consécration en dépend dans la mesure où la sidération du destinataire devient grande lorsqu’il se rend compte de la vraisemblance du fait hypotypotique et de sa convenance. En conséquence, devra donc être bannis de l’hypotypose, tout commentaire, toute appréciation, toute modification et même toute organisation de son discursif. Dans un autre sens, si l’hypotypose se modèle sur le discours, le récit et la description, force est de constater qu’elle se démarque foncièrement de la configuration classique de ces modalités discursives. Il arrive des fois qu’elle les combine pour devenir un discursif hybride. Dans ce cas, il faut noter qu’une modalité discursive principale conduit l’hypotypose et qu’à celle-ci viennent s’ajouter les autres. Les sources de l’hypotypose demeurent principalement le présent, ce que Gustave Guillaume (1993) appelle « époque présente » et qui englobe les temps déictiques ; et une modalité de connexion paratactique au sein des séquences descriptives hypotypotiques auxquelles s’ajoutent ce que Catherine Fromilhague appelle les « opérateurs de figurativité » (introducteurs d’hypotypose). Ce sont des formules d’injonction qui invitent à voir, à entendre ce qui se développe dans l’hypotypose. Elle se cerne dans un texte de par sa structure homogène que mettent en relief ces sources. C’est en cela qu’Henri Morier parle de la « loi du contraste ». Le discursif hypotypotique se conçoit donc comme un moment particulier dans un texte. Il permet le développement in actu d’un fait, d’une scène au regard des moyens qu’elle mobilise.