Auteur / Autrice : | Muriel Epstein |
Direction : | Philippe Combessie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 22/09/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Anne Hugon |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Combessie, Marie-Anne Hugon, Stéphane Beaud, Pierre Merle, Maryse Esterle, Gérard Mauger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Beaud, Pierre Merle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse résulte du suivi, pendant deux ans, de jeunes de 16 à 25 ans, scolarisés lors du premier entretien dans des établissements « traditionnels » ou « alternatifs ».La première partie présente des parcours scolaires et s’attarde sur le lien entre parcours scolaire non conforme et délinquance. Au moyen d’un suivi longitudinal qualitatif des « décrocheurs » en temps réel, la recherche s’intéresse particulièrement aux « invisibles », ceux qui décrochent sans faire de bruit et n’inquiètent personne, parfois à juste titre car ils ont des projets hors l’école. Afin de dissocier décrochage et délinquance, des parcours de jeunes délinquants qui n’ont pas décroché de leur établissement scolaire, et inversement des parcours de décrocheurs non délinquants, sont analysés. Une seconde partie présente le contrôle social et la production des normes selon les établissements. L’étude vise à mettre en évidence ce qui, dans l’encadrement, les règlements intérieurs, les sanctions, l’organisation de la discipline et la surveillance distingue les écoles les unes des autres et conclut sur le fait que, si un établissement construit ses normes, ces dernières sont aussi la production des élèves qui le composent. Ces normes influencent les trajectoires des élèves. La recherche montre également que les ségrégations internes produites par les établissements ont plus d’effets sur les élèves que les ségrégations externes, subies par les établissements.La conclusion remet en perspective ces résultats à l’aune des évolutions politiques et démographiques actuelles : l’effet-établissement est appelé à être plus influent à l’avenir, avec la poursuite des politiques d’autonomisation des lycées.